Robert Paturel : Le coup de gueule

« Il y en a marre de ces blaireaux de la presse qui, sous prétexte de faire le buzz, ne se rendent même pas compte qu’ils font courir les pires dangers aux policiers d’une part et aux otages d’autre part !
 
Je demande à tous mes collègues des forces de l’ordre de ne pas divulguer à leurs « amis » journalistes des renseignements trop précieux pour être confiés à des fouille-poubelles.
J’ai été harcelé, tous ces jours derniers, par les chaînes de télé (et même Al Jazira !) pour venir y parler en tant qu’ancien du RAID. Je n’ai pas voulu répondre à ces « invitations » pour ne pas divulguer des informations qui auraient pu être utilisées par l’ennemi. Quand des journalistes interviewent des terroristes en action, je trouve cela regrettable : on leur offre une tribune, c’est-à-dire exactement ce qu’ils souhaitent.
 
Quand on parle, à Vincennes, de gens retranchés dans une chambre froide (avec un bébé âgé d’un mois) alors que le preneur d’otages regarde la télévision, c’est une c… totale. Quand on dit, à la télévision, qu’un homme est pris en otage par les deux frangins abrutis alors que le malheureux a réussi à se planquer derrière des cartons, c’est une autre belle c…. Quand on montre, en direct, l’emplacement des hommes du RAID, c’est encore une information que le terroriste a pu apprécier car il regardait la télévision.
 
Les hommes du RAID ont été ennuyés au maximum par des meutes de journalistes assoiffés denews et qui arrivaient sur les points chauds quasiment avant eux.
 
Alors, messieurs de BFM et tutti quanti, avec vos tronches de premiers de la classe, fermez-la un peu et ayez au moins la décence d’attendre la fin de l’histoire pour la raconter !  »
 Robert Paturel, ancien du RAID

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