Par Ludovic MauchienShidokan, Kyokushin, Karaté contact, Kemposhinkaï, Kick-boxing, Karaté “tradi”. Six écoles, douze combattants, trois vainqueurs. Miguel Haro, Karim Gahjji et Matthias Charpentier ont apposé leur nom sur les tablettes du 1er tournoi de Karaté Pro Fight organisé à Toulon le 27 novembre. Des débuts réussis et prometteurs pour le KPF, « la renaissance de l’art martial ».
« C’était génial ! J’ai pris beaucoup de plaisir à combattre. Et, en plus, l’ambiance et l’état d’esprit étaient top. C’est un super concept ! » Ces paroles n’appartiennent cependant pas à un vainqueur mais au finaliste malheureux du tournoi poids lourds, Maxime Demeautis. L’élève de Jacques Legrée à l’ACBB Kyokushin, qui s’entraîne aussi en Kick-boxing et au MMA chez Jean-Marie Merchet, au club Haute Tension « pour varier les plaisirs et m’ouvrir à d’autres styles », n’a qu’une envie : revenir.
« Sincèrement, je me suis éclaté. Le petit hic est que j’ai disputé pas mal de tournois en Kyoku cet automne et je ne me suis pas suffisamment préparé en anglaise. » Pourtant, c’est avec sa Boxe qu’il a d’abord mis Matthias Charpentier, du Karaté Shidokan, en difficulté lors de la finale des poids lourds (80-100 kg). Deux crochets, deux knock-down dans les deux premiers rounds. Le Méditerranéen, finalement vainqueur à la décision, lui a rendu la pareille sur un superbe crochet gauche dans le 3e round.
« Ils se sont sacrément secoués… »
« Manque de lucidité », en souriait ensuite Maxime Demeautis. « En fait, je pensais être devant au comptage des arbitres et, en plus, je me suis blessé au pied dans le 2e round sur un coup et je manquais d’appui. C’est de ma faute ! Il a été intelligent. Je vais travailler sur les points négatifs pour avril. »
Le 9 avril précisément. Le jour J du Pro Fight Karaté créé par Guy Sauvin et Alain Setrouk, le soir du Grand Tournoi professionnel qui mettra aux prises des poids lourds de différents pays à Coubertin (Paris). « A Toulon, c’était un test grandeur nature », explique Guy Sauvin. « Ce qu’ont montré les combattants a dépassé nos attentes », poursuit Alain Setrouk. « Ils m’ont étonné ! Leur engagement, leur honnêteté et leur comportement moral dans le combat étaient exemplaires. Pour une première, c’était très satisfaisant. Et ils se sont sacrément secoués… Des battants ! Lors de la finale des lourds, je me suis levé plusieurs fois pour applaudir. » Un sacré compliment, venant de l’ancien élève d’Oyama, 8e dan et fondateur du Kyokushin Jutsu Eskrima, qui en a vus d’autres !
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