Le 13 mars 2002, une étoile s’en allait. Dix ans après, Mickaël Milon éclaire toujours notre présent.
Comment pourrait-il en être autrement ? Au-delà de son incroyable palmarès sportif, on se souvient tous d’un homme charmant, d’un copain super, d’un ami adorable, d’un être très humain qui donnait beaucoup à ses compagnons.
Pour raconter Mickaël, c’est à eux que nous avons choisi de laisser la parole. Cela lui aurait certainement plu, tant il aimait échanger et savait écouter. A commencer par son père qui nous livre ses souvenirs…
Pendant longtemps, Michel Milon n’a pas pu évoquer son fils. Les mots ne venaient pas. Le chagrin l’emportait.
Aujourd’hui, sa peine, et celle de sa femme Aline, est encore très réelle, mais il peut parler de Michaël sans trémolo dans la voix. Quand on voyait l’un, on voyait l’autre. Inséparables.
La vie les a pourtant séparés le 13 mars 2002. « Michaël a eu une vie extrêmement riche, même si elle n’a pas été un long fleuve tranquille.
Il nous a donnés, à sa mère et à moi, des émotions et des satisfactions incommensurables, que ce soit dans le Karaté, dans ses études ou dans sa reconversion », confie Michel Milon.
« Aujourd’hui, des jeunes me contactent régulièrement. Ils ne l’ont même pas connu ! Il y a des commentaires sur le Site (www.michael-milon.com) et sur Facebook.
Celui qui m’a le plus touché venait d’un gamin de 11 ans, d’Afrique du Sud. Il s’entraîne en regardant les vidéos de Michaël. Il a écrit : « Je ne l’ai pas connu.
J’aurais beaucoup aimé. C’est mon maître ». C’est un magnifique hommage. »
C’est lui qui a inscrit Michaël au Karaté, à l’âge de 7 ans.
« Il a débuté avec un professeur itinérant, M. Dorillas. Dès la première année, j’ai été surpris.
Il s’est révélé. Puis, toutes les vacances scolaires, Michaël allait faire des stages, notamment d’experts japonais. En fait, il n’avait pas de prof.
Adolescent, il a beaucoup travaillé avec Taiji Kasé, et aussi avec Higaonna, Ochi, Kanazawa, Shiraï… On partait le week-end. Quelque soit l’endroit en France, on y allait et il se régalait.
On ne s’occupait pas du style. C’est pour cette raison que Michaël avait un Karaté qui lui appartenait, pris à différentes écoles et à différents styles. On a même fait de l’Aïkido ensemble.
Il a choisi le Shotokan en compétition par rapport à sa morphologie et par goût ».
Par Ludovic Mauchien.
Retrouvez la suite de cet hommage dans le numéro 394