Fedor – Interview

Invité d’honneur du PFC 3 à Marseille, Fedor est venu accompagné de plusieurs combattants russes du M1. L’occasion de faire le point avec la star et de revenir sur ses deux défaites d’affilée, une première dans sa vie. Le Tsar est-il déchu après 35 combats (pour seulement trois revers) ? Méfions-nous… Cet éminent joueur d’échecs n’est pas encore mat.Par notre envoyé spécial à Marseille, Ludovic Mauchien
 
Samedi 2 avril, aéroport de Marignane, 16 h 50. Fedor vient d’atterrir en provenance d’Amsterdam en compagnie de combattants de son « Team » du M1 Global et d’une équipe de la télévision russe. Son jeune frère, Aleksander, l’accompagne aussi. Une dizaine de personnes l’attendent, dont les gardes du corps qu’il a demandés. Le temps de saluer tout le monde, il prend place dans l’Audi Q7 que l’organisation a mise à sa disposition. Deux voitures d’escorte prennent position et le cortège s’ébranle. En route pour Marseille. L’interview peut commencer. Tranquillement installé à l’arrière, à côté de son agent et mentor, Vadim Finkelchtein, il n’élude aucune question. Elchin Ganbarov assure la traduction. C’est grâce à lui et à David Ducanovic (Sambo Combat Marseille) que Fedor est venu en France et qu’il se livre à Karaté Bushido.
 
Ses deux dernières défaites, son entraînement, l’UFC, l’avenir… Fedor Emelianenko, 34 ans, ne semble pas perturbé plus que cela. Il vient pourtant de subir deux revers d’affilée pour la première fois de sa carrière, face aux Brésiliens Werdum et Silva, en juin 2010 et en février. Et, qui plus est, avant la limite. Où en est le Tsar. Ce « bavard invétéré » répond…
 
 Comment allez-vous ?
(Sourire) Je me sens très bien. Je vous remercie de poser la question.
 
 Comment expliquez-vous votre défaite face à Fabricio Werdum le 26 juin dernier au StrikeForce/M1 Global (soumission par triangle en 1 minute) ?
 
Je voulais finir le combat très rapidement. J’avançais donc sur lui. Mais je me fais piéger par une clé car je me suis trop précipité.
 
 Et celle face à Antonio Silva, le 12 février (arrêt du médecin au 2e round) ?
Je n’ai pas eu la chance de le toucher. Je n’ai pas réalisé ce que j’avais prévu. J’ai essayé mais…
 
 N’avez-vous pas sous-estimé Silva ?
Je ne sous-estime aucun combattant. A ce niveau-là, il ne faut pas. Tous les combattants professionnels possèdent un niveau élevé. Donc, rien ni personne n’est à prendre à la légère. Je n’ai pas sous-estimé Silva. Le combat ne s’est pas déroulé comme je l’avais planifié, c’est tout.
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