Mélanie Bony part sans titre.
Samedi soir aux alentours de minuit c’est un sentiment teinté à la fois de déception mais surtout d’émotion qui a submergé Mélanie Bony après son combat face à la Russe Maria Krivoshapkina.
Battue en décembre dernier par l’Irlandaise Delanney à Sheffield (ANG), la Dijonnaise n’est pas parvenue à prendre le dessus sur la combattante d’Europe de l’Est.
Dominée par un adversaire qui possédait une solide expérience dans cette discipline, elle s’incline logiquement aux points au terme de dix rounds pourtant disputés.
Dès le début du combat Mélanie Bony a eu du mal à toucher Krivoshapkina dont les coups, à l’inverse ont fait mouche.
« Les solutions, Mélanie les avait. Elle a fait 80 % du travail, mais les 20 % qui sont la finalité qui permet de toucher, elle ne les a pas faits », souligne Arnaud Mimouni, son entraîneur.
« On savait qu’on pouvait faire la différence physiquement, mais cela n’a pas suffi. »
« Je n’ai jamais trouvé de solutions »
Mélanie Bony reconnaît d’ailleurs sa difficulté à atteindre la cible dès les premiers rounds : « Je n’ai jamais trouvé de solutions, mais j’avais les clés pour la battre ».
Et si par la suite, elle a bien essayé de réagir en prenant des risques, elle s’est fait contrer. « Mentalement elle a pris le dessus dans les premiers rounds.
C’est cela qui m’agace », lâche-t-elle avec un brin de déception.
Car à 31 ans, Mélanie Bony ne se lancera pas dans une troisième tentative d’un titre mondial.
« Même si j’avais gagné, j’aurais quand même arrêté », confie-t-elle. « Il est peut-être temps de passer à autre chose.
C’est dommage de s’arrêter sur une défaite, j’espère seulement que je n’aurais pas déçu le public dijonnais », conclut-elle les yeux encore rougis par l’émotion.
Mais que l’on se rassure Mélanie Bony ne devrait pas être trop éloignée des rings.
Source : http://www.bienpublic.com