Propos recueillis par Pascal Iglicki
Élu le 16 avril dernier, il est le nouveau Président de la Fédération Française des Sports de Combat et Discipline Associées. Ancien athlète de haut niveau, Anthony Elkaim connaît parfaitement l’attente des pratiquants, champions, clubs, dirigeants et organisateurs. Il s’est confié.
Pourquoi avoir pris la décision de vous présenter et quelles ont été vos motivations ?
Si j’avais décidé d’entrer au comité directeur de la FFSCDA, c’était pour rendre à nos différents sports ce qu’ils m’avaient apporté en tant qu’athlète. Depuis longtemps, j’avais alerté nos instances sur la nécessité de mettre en place une gouvernance nouvelle, respectueuse de tous et capable de répondre aux nombreuses et légitimes attentes, que ce soit de la part des licenciés, des clubs et bien sûr des ligues.
Lorsque Denis-Marie Cintura a démissionné, j’ai d’abord dialogué avec un grand nombre d’acteurs de notre fédération, qui, chaque jour, partout sur notre territoire, font vivre nos sports au quotidien et entendent les développer davantage. Il n’était pas question pour moi de me défiler alors que la FFSCDA était à un tournant de son histoire et les défis nombreux à relever. J’ai donc élaboré un projet fédéral qu’il s’agit de mettre en œuvre. L’heure n’est aujourd’hui plus aux promesses mais aux actes.
Le fait d’être un ancien combattant peut apporter quelque chose de nouveau ?
Les sports de contact m’ont forgé en tant qu’homme. De mon parcours de combattant, je ne retiens pas d’abord les titres ou les victoires mais le respect de l’autre, la droiture qu’exige tout combat sur le ring. Nos sports sont cette école de vie et c’est avec cet état d’esprit qu’ils ont contribué à ancrer en moi que j’entends aujourd’hui assumer les fonctions qui m’ont été confiées.
Le rôle premier, et je pourrais dire unique, d’une fédération comme la nôtre est de contribuer, par le développement toujours accru de nos disciplines, de promouvoir ces valeurs humaines. Avoir été un combattant fait que j’ai sans cesse cette motivation à l’esprit.
Beaucoup de monde dont de nombreux champions vous ont apporté leur soutien, il ne faut surtout pas les décevoir ?
Si, comme vous le soulignez, ces soutiens ont été aussi larges et nombreux, c’est bien que les attentes sont immenses. J’en suis bien entendu le premier conscient et je sais tout le poids de mes responsabilités nouvelles. Le projet fédéral que j’ai présenté a pour unique objet d’assurer l’avenir de la FFSCDA et par là-même le développement des différents sports qui sont pratiqués par nos 43 000 licenciés.
Bâtir cet avenir suppose, exige, des changements profonds dans tous les domaines de la vie de fédération et ce sont ces changements que j’ai à cœur de mettre en œuvre. L’heure est donc aux actes et les deux mois qui viennent sont, de ce point de vue, tout à fait décisifs. Je ne serai pas le président des belles paroles, des promesses insensées ou simplement lancées en l’air.
Quelles ont été vos premières décisions ?
J’ai dans un premier temps décidé la suppression de toute taxe pour l’organisation de galas ne donnant pas lieu à l’attribution de titre. Je suis parti dans ce domaine d’un principe très simple: la fédération n’est pas un tiroir-caisse et les ligues ne sont pas des vaches à lait. L’organisation de galas de qualité est un moyen privilégié pour faire connaître davantage nos sports et réunir ceux que cette passion des sports de contact anime déjà. Ils doivent donc pouvoir être organisés par le plus grand nombre sur l’ensemble de notre territoire et la fédération a pour vocation de faciliter ce type d’initiatives.
Pour cette même raison, j’ai également décidé de diminuer de moitié les taxes fédérales sur les galas au cours desquels des titres sont en jeu.
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