Propos recueillis par Ludovic MauchienOui au Karaté. Non au MMA. Oui au rassemblement, non à l’éparpillement. Voilà, en résumé, les idées force de Mme la Ministre des Sports, Chantal Jouano, en matière d’Arts Martiaux.Le Karaté est son amour de jeunesse, qu’elle a retrouvée avec un énorme plaisir la saison passée. Avec ses copines, « la bande » comme elle les appelle, elles sont redevenues championnes de France le 7 mars.Chantal Jouanno revient sur ses émotions de championne, de pratiquante, sur la musique du Kata, sur Mickaël Milon… Et nous livre sa vision des Arts Martiaux
Vendredi 10 décembre. Ministère des Sports, 13e arrondissement de Paris. Le lendemain de sa visite à L’Equipe, le matin de son rendez-vous avec les organisateurs de la candidature d’Annecy pour les J.O. 2018, Chantal Jouanno nous a calés dans son agenda (très) serré.
Premier sujet abordé… La moto. Non pas qu’elle en fasse ; le Président l’a interdit. C’est la passion commune de son mari et de Serge Chouraqui (S.C.), à qui nous avons demandé de venir pour cette interview.
L’expert fédéral, 8e dan, est en fait l’entraîneur de Chantal Jouanno depuis 1989. C’est en effet sous les couleurs du SIK de Paris qu’elle a été sacrée 13 fois championne de France et remporté 12 Coupes de France.
Karaté, Boxe thaï et Savate
Chantal Jouanno est certes Ministre des sports depuis le 14 novembre, mais c’est aussi une sportive accomplie qui a pratiqué, outre le Karaté, l’équitation, la natation, la danse, l’escrime, le tennis et qui s’est lancé un nouveau défi : le Marathon de Paris 2011.
C’est avant tout une passionnée de Karaté, de Boxe thaï et de Savate qui nous a reçus dans son bureau du ministère. Des 45 minutes chronos initialement prévues, l’entretien a finalement duré plus d’une heure. Le temps d’évoquer son Karaté, « à l’ancienne » ; les Kata, sa spécialité ; Mickaël Milon, Marc Pyrée, « la bande du SIK » ; sa vision du Karaté ; ses idées pour les Arts Martiaux et sports de combat…
Ce 13e titre de championne de France de Kata par équipes remportée avec Lena Pyrée et Véronique Mesnil de Vido a-t-il une saveur particulière ?
Ah oui ! Parce que c’était un pari. Serge (Chouraqui) ne dira peut-être pas la même chose mais, à l’origine, on voulait surtout se faire plaisir. On ne pensait pas gagner. C’est vrai qu’une fois que l’on est sur le tatami, on est là pour gagner ! Il a une saveur particulière parce que c’était une vieille bande de copines qui voulait se faire plaisir. C’était marrant. J’avais l’impression de faire du Karaté à l’ancienne par rapport aux autres, dans le style. (Elle se tourne vers Chouraqui) Pas toi ? (S.C. : tout à fait).
Qu’est-ce qui a évolué ?
Je trouve la nouvelle forme de Karaté plus technique, avec des positions plus basses mais, par contre, c’est beaucoup plus arrêté. On exagère vraiment les temps et, sur le Bunkaï, honnêtement, ça tape moins, mais beaucoup moins ! Dans tout ce qui est combat ou Bunkaï, je suis pour être proche de la réalité et s’amuser. Et on s’est amusées.
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