Le cinéma d’action en France : oui mais …

Par Ludovic MauchienDès que l’on parle cinéma et Arts Martiaux, un personnage s’avère incontournable : Alain Figlarz. Acteur, cascadeur et évidemment chorégraphe de scènes d’action et/ou de combat, il apporte un regard critique sur l’action à la française.
 
Il a commencé les Arts Martiaux à l’âge de 5 ans. Il ne les a jamais quittés depuis. Ils lui ont surtout permis de se forger une solide réputation de cascadeur, régleur et chorégraphe de combats dans le cinéma français.
Les spectaculaires scènes d’action de « Nid de guêpes », « La Mémoire dans la peau », « Babylon A.D. » (entre autres), c’est lui. Dans « Scorpion », on le voit s’essayer au MMA face à Clovis Cornillac. Dans « Chrysalis », c’est en pratiquant du Krav Maga et face à Albert Dupontel qu’il apparaît.
Au fil du temps et des opportunités, Alain Figlarz s’est donc aussi tourné vers la comédie (« 36, quai des orfèvres », « Truands », « Braquo », « La Horde », etc). Il en explique les raisons.
 
 En 30 ans, quels sont les changements majeurs que vous avez notés dans le cinéma d’action ?
 
Le grand renouveau, c’est qu’il y a plus de moyens ! Le grand changement, aussi, est de voir les stars se mettre à l’action. Celle-ci n’est plus représentée par des mecs qui se tapent. Moi, j’appelle ça des films d’animation, et non d’action. Regardez « Expendables ». Il y avait un sacré casting ! Le reste… Aujourd’hui, on n’est plus dans une logique de Van Damme, Jet Li ou Jackie Chan. Ca a commencé avec Jason Statham dans « Transporter ».
 
 Les Arts Martiaux ont donc tendance à disparaître de l’action ?
 
On est en plein renouveau des techniques de combat et de l’action. « Matrix » était encore dans la formule asiatique mais, désormais, l’apparition du MMA a créé un nouveau système. Ca se roule par terre, ça s’étrangle… On trouve ça beau. Il y a 10-15 ans, on aurait dit : « mais c’est quoi ca ? ! »
Et aussi, l’action aujourd’hui, mis à part quelques films comme Largo Winch, c’est plutôt du style intervention de la Bac et « guns ».
 
 Vous parlez de la France, pas du cinéma américain ?
 
Oui, oui. Il y a une énorme différence entre nos deux pays. Eux, ils défoncent tout. Ils sont au taquet. Ce sont des grosses machines. C’est même une usine. Ils vendent leurs films à la planète entière et, en plus derrière, ils font des sorties vidéo. Nous, on vend en Suisse, en Belgique, au Maghreb… Ce n’est pas la même rentabilité ! En plus, les Américains savent faire les films d’action. Nous, on veut raconter une histoire… Et il ne faut pas oublier que les Chinois sont bons et que les Coréens débarquent.
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