Le Taekkyon, l’art de la liberté

Vieux de 2000 ans, il est pratiqué par plus de 300 000 personnes en Corée du Sud
 
Le Taekkyon est né avec la Corée. C’est ce que l’on entend au pays du matin calme. En tout cas, il en épouse l’histoire et l’esprit. Art martial, bien culturel, danse, jeu populaire…
Le Taekkyon est surtout synonyme de liberté et de combat, entre les trois Royaumes il y a plusieurs siècles, contre les Japonais au XXe, contre soi-même.
Pour mieux appréhender le trésor culturel intangible n°76, nous sommes allés à sa source, au centre de la Corée du Sud.
A Jecheon, vivent un maître du nom de Ju Ung Seo, 6e Dong de Taekkyon et 7e dan de Hapkido et son élève français, immergé depuis deux ans.
Ils nous font visiter leur monde, celui de chevaliers des Arts Martiaux…
 
Jecheon, dans la région de Chung-Buk, au cœur de la Corée du Sud, est l’exemple-type d’une ville provinciale, en l’occurrence dynamique et humaine.
Forte de 150 000 âmes, elle vit au rythme des saisons de la nature qui l’entoure, loin de l’excitation de Séoul, tout en bourdonnant d’activités.
C’est dans cette vallée qu’est né Ju Ung-Seo, dans un bourg d’une dizaine de maisons, à une demi-heure de route de Jecheon, en pleine montagne.
A « seulement » 46 ans, il est éminemment reconnu dans le monde des Arts Martiaux coréens.
Expert de Hapkido (7e Dan), qu’il enseigne à la police et à l’armée, il est aussi l’une des figures nationales du Taekkyon.
Plusieurs fois champion de Corée, aujourd’hui responsable de la compétition à l’échelle nationale, Ju Ung-Seo est aussi l’ambassadeur de son école.
C’est lui qui réalise les démonstrations tant sa maîtrise technique est hautement considérée.
A Jecheon, il a ouvert sa « Jeon Su Kwan », « la pièce où l’on étudie l’art traditionnel », en 1991.
Depuis, quelque 5000 élèves ont suivi son enseignement, en Hapkido bien sûr, et surtout en Taekkyon, cinquième art martial le plus pratiqué en Corée (environ 300 000 personnes) après le
Taekwondo, le Hapkido, le Kendo et le Judo.
Une popularité puisée dans l’histoire du pays. 
 
Par Ludovic MAUCHIEN
 Retrouvez la suite de cet article dans le numéro 392

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