Le Yumi désigne l’arc traditionnel utilisé en Kyudo et Yabusame (tir à l’arc japonaise pratiquée à cheval). De ce terme, nous pouvons distinguer deux arcs : le long (daïkyu) puis le court (hankyu).
Photos : Julien Brondani et D.R
Les origines de l’arc sont très anciennes et sans remonter à des temps immémoriaux, il faut attendre l’époque Kamakura (1185–1333) pour trouver les traces d’une utilisation sportive du Yumi. En effet, durant cette période, le célèbre Shogun Minamoto no Yoritomo constate des lacunes dans le maniement de l’arc par certains samouraïs. Il instaure donc une forme d’entraînement qui se nomme alors Yabusame. L’archer dévale une longue pente à cheval et doit toucher une cible à toute vitesse. L’exercice, extrêmement difficile est facilité par la longueur exceptionnelle de l’arc qui peut ainsi être passé au-dessus de l’encolure du cheval. Tombé en désuétude après l’introduction des premières armes à feu au milieu du XVIe siècle, l’arc reviendra comme une méthode de développement personnel pendant le Shogunat des Tokugawa. Aujourd’hui, le Yabusame est lié à la religion Shintoïste et des tirs rituels ont lieu dans certains temples de l’Archipel. Le Kyudo pour sa part est plus connu en Occident même si sa pratique demeure confidentielle. Il est directement hérité du kyūjutsu (le tir à l’arc guerrier). Cet Art Martial tend à développer le corps à l’esprit à travers une gestuelle parfaite : un minimum de tension dégageant un maximum d’énergie.
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