C’est la catégorie des moins de 54 kilos qui a ouvert le bal des finales espoirs version 2012.
Un combat qui opposait la nantais Hassayana Rafo au champion d’auvergne 2009 Arillana Rakoto.
Une finale, comme toutes les finales espoirs, disputée en quatre rounds de trois minutes.
Après un premier round, équilibré, Rafo a décidé de passer la vitesse supérieure dès le début de la deuxième reprise.
Si Rakoto réussit à résister sur plusieurs corps-à-corps engagés, Rafo prenait le dessus par une belle série d’enchaînements aux poings.
Le combat ne devait rien perdre en intensité et Rafo poursuivait ses efforts dès l’entame de la troisième reprise.
De son côté, Rakoto ne renonçait pas et continuait d’opposer une belle résistance, notamment dans les corps-à corps.
A deux reprises, le nantais projetait son adversaire à terre, preuve que Rakoto accusait de plus en plus de signes de fatigue.
Rafo l’avait bien compris qui accélérait encore dès le début du quatrième round par une très belle série aux poings touchant à plusieurs reprises son adversaires au visage.
C’est donc en toute logique que les juges ont déclaré vainqueur Hassayana Rafo qui remporte cette ceinture des moins de 54 kilos.
Au cours de la troisième reprise, Payet faisait appel à toutes ses qualités techniques pour continuer à redresser la barre.
De son côté, Monk cherchait essentiellement à toucher son adversaire par des hights kicks. Au coup de gong de ce troisième round, le résultat de cette finale des moins de 63 kilos était plus qu’incertain.
Dans la quatrième reprise, les deux nak muay jetèrent toutes leurs forces dans la bataille. Mais au bout du compte, c’était tout de même To Monk qui s’imposait devant Cédric Payet, remportant ainsi le titre de champion de France des moins de 63 kilos.
Nouvelle finale espoirs au palais des sports de Thiais. Cette fois, Christophe Wyckaert de la ligue Nord- Pas de Calais affrontait Fabien Baldacchino de la ligue Rhône Alpes pour un titre national en moins de 67 kilos.
Un combat, lui aussi, très engagé dans lequel Christophe Wyckaert pris l’avantage dans les deux premières reprises. Le troisième round s’avérait de la même intensité et Wyckaert en profitait pour renforcer sa mainmise sur le combat.
Une reprise qui faisait aussi la différence sur le plan physique, Fabien Baldacchino accusant d’importants signes de fatigue lorsque retentissait le gong.
La quatrième et dernière reprise ne faisait que confirmer les trois premières et Christophe Wyckaert finissait de s’affirmer comme le patron sur le ring.
La décision des juges ne faisait aucun doute et Wyckaert se voyait donc remettre ce titre des moins de 57 kilos.
Dans la catégorie des moins de 71 kilos, Arnaud Squiban du Team Milizac était opposé au boxeur de Noisy le Sec Ali Boukraa.
Squiban décidait de prendre immédiatement l’initiative en fixant son adversaire dans le coin du ring. Mais Boukraa ne se laissait pas faire et faisait plus que résister.
Le boxeur de Milizac continuait pourtant à mettre la pression sur le combattant de Noisy le Sec qui devait sans cesse se dégager d’assauts percutants.
La seconde reprise se faisait sur le même rythme. A la fougue de Squiban, Boukraa répondait par la précision de ses coups.
Touché au nez, Boukraa paraissait plus fatigué que Squiban mais cela ne préjugeait en rien de l’issue de ce combat de plus en plus engagé.
Et le début du troisième round était bel et bien à l’avantage du nak muay de Noisy le Sec.
Boukraa multipliait les enchaînements et touchait Squiban, celui-ci ne résistant qu’à l’occasion de corps-à-corps.
Une troisième reprise que Boukraa finissait tout en beauté à l’anglaise, Squiban regagnant son coin sonné.
Au cours du quatrième et dernier round, c’est à coups de lows-kicks et d’anglaise que Boukraa devait finir prendre l’ascendant sur un Squiban de moins en moins fringant.
Le boxeur de Milizac jetait tout de même ses dernières forces dans la bataille mais rien n’y faisait.
Par ses enchaînements et sa précision, Boukraa avait définitivement la différence et devenait champion de France des moins de 71 kilos.
C’était ensuite au tour des moins de 75 kilos, Hakim Boulmane, représentant la ligue Midi-Pyrénées devait défier le francilien De Agba du team francilien Bilos.
Un nouveau combat dans cette édition 2012 des finales espoirs décidément très engagées. Après un court moment d’observation, Boulmane plaçait deux hight-kicks auxquels De Agba parvint à riposter.
Le francilien cherchait ensuite le corps-à-corps mais cette première reprise devait d’abord permettre aux deux athlètes de s’observer.
Le deuxième round démarrait de façon nettement plus engagée. A trois reprises, De Agba parvenait à projeter son adversaire au sol, ce à quoi Boulmane riposta par deux hights kicks.
Mais avant la troisième reprise, De Agba possédait une légère avance sur son adversaire du jour. D’entrée, le boxeur du team Bilos parvenait à projeter Boulmane au sol avant de le travailler aux poings.
Boulmane tentait alors de se défaire de l’emprise du parisien par des lows-kicks mais celui-ci parvenait tout de même à avancer grâce à une anglaise plus précise.
Le quatrième round démarrait sur une série de low kicks des deux côtés mais il sembla alors que Boulmane était désormais diminué physiquement et avait de plus en plus de mal à suivre le rythme imposé par son adversaire.
De Agba sauta sur l’occasion et accentua son pressing jusqu’à la fin de cette dernière reprise d’une finale qu’il avait fini par dominer.
La ceinture de champion de France espoirs des moins de 75 kilos était remise à De Agba par Alassane Gay, entraîneur de l’équipe de France de Muay Thai.
Dernier combat de l’après-midi au palais des sports de la Ville de Thais.
En moins de 81 kilos, Adrien Aslain, du CSM Épinay affrontait Djibril Ehouo du Best Friend’s Gym de Saint-Ouen.
Dès l’entame, Aslain projetait son adversaire au sol puis enchaînait par un corps-à corps au centre du ring. Puis c’était autour d’Ehouo de déstabiliser Aslain et d’enchaîner aux poings.
Cette première reprise gagnait encore en intensité et Ehouo marquait des points qui pourraient bien s’avérer précieux pour le gain de cette finale.
C’était sans compter la fougue d’Aslain qui partit à l’assaut de son adversaire dès le début du second round.
Mais Ehouo, plus précis et plus percutant, devait enchaîner aux poings jusqu’à sonner le combattant d’Epinay. Sur une saisie, l’arbitre devait compter Aslain jusqu’à huit.
Le sociétaire de Saint Ouen reprenait cette quatrième et dernière reprise de plus belle et parvenait à lui asséner une série de crochets.
Cette fois, c’en était trop pour Adrien Aslain et l’arbitre mettait un terme définitif à cette rencontre. Djibril Ehouo remportait donc ce titre des moins de 81 kilos.
Commentaire :
Sam Berrandou (responsable de la commission Muay-Thai de la FFSCDA) :
« Nous avons assisté a des combats d’un très bon niveau technique et une bonne participation des clubs. J’ai vu aussi des boxeurs fair-play et respectueux des règles.
J’ai repéré deux, trois espoirs qui seront en élite la saison prochaine et je suis persuadé qu’il faudra compter avec eux. J’ai été particulièrement impressionné par Ali Boukraa de Noisy le Sec ».
source : www.sportdecontact.fr