OKAMOTO YOKO SENSEI

 L’Âme du Nishinji
Disciple de Yamaguchi Seigo senseï, Okamoto Yoko, 6e dan, elle vient régulièrement en France diriger des stages sur l’invitation de la FFAAA.
Aujourd’hui installée à Kyoto, elle y a créé le trés recherché Nishinji dojo.
Dans un entretien exclusif, elle évoque pour nous sa vison de l’Aïkido et le fond de son enseignement, tel qu’elle l’a reçu de ses senseï.
 
Okamoto senseï, nous savons que vous avez beaucoup de respect et de reconnaissance pour Yasuno senseï et Tissier senseï, entre autres, mais voulez-vous bien nous parler de ce que vous avez acquis auprès du grand maître Yamaguchi Seigo avec qui vous avez beaucoup travaillé.
J’ai travaillé sous la direction de Yamaguchi senseï entre mon retour de France et jusqu’à mon départ aux USA, c’est-à-dire entre 1981 et 1989.
En réalité, je l’ai vu pour la première fois en 1978, juste avant de partir en France. J’étais alors 5e kyu.
Je suis allée voir le cours des gradés au troisième étage de l’Aïkikaï de Tokyo et là, j’ai découvert un senseï qui ne bougeait pas beaucoup (du moins, c’est ce qu’il me semblait), et pourtant je voyais les uke tomber aussitôt qu’il les touchait.
Il ne me semblait pas violent, mais je ne comprenais pas du tout ce qui se passait entre le maître et les uke. Aussitôt après, je partai pour la France où je suis restée deux ans et demi.
L’été 1981, juste avant de rentrer au Japon,Tissier senseï m’avait conseillé d’aller au stage de Yamaguchi senseï en France.
J’ai assisté à son cours et j’ai décidé de suivre son enseignement à mon retour au Japon.
 Maxime Delhomme, Okamoto Yoko senseï est venue dirigée un stage à Paris en décembre 2010 à l’invitation de la FFAAA, la fédération que vous présidez, parlez-nous de cette budoka exceptionnelle.
Personne ne peut, comme Okamoto Yoko, mettre tout le monde à l’aise par un de ses superbes éclats de rire qui peuvent ponctuer un mouvement clairement exécuté tout en exprimant qu’il continue sa vie.
Jamais la moindre forfanterie : pour elle c’est simple, il suffit de s’entraîner pour avoir une chance de comprendre un jour, et si ce n’est pas aujourd’hui que cela vient, cela sera demain.
De chez Christian Tissier où je l’ai d’abord connue, à l’Aïkikaï où nous prenions, avec Alain Verdier et son mari Chris, en plus du reste, des cours particuliers auprès de Shibata senseï, toujours la même endurance dans la simplicité qui lui permet, comme elle le fit lors de son stage à Paris, de faire comprendre ce qui, avec d’autres, pourrait rester un mystère indéchiffrable.
Même sa ténacité semble être sans effort alors qu’elle est capable, sans autre ressource que l’idée qu’elle en a, de vous créer un Aïkikaï en Californie ou un magnifique dojo privé, le Nishinji, à Kyoto.
Jamais non plus ne lui viendrait à l’idée de revendiquer une particularité, comme d’être une des rares femmes à avoir atteint ce niveau de maîtrise dans l’art de l’Aïkido, et par là elle fait la parfaite démonstration que nous y sommes tous égaux.
Pour notre Fédération c’est un bonheur d’avoir une amie de cette qualité.
 
Retrouvez l’article complet dans le Hors Série Énergies Aïkido Avril/Juin 2011, numéro 6, pour commander cet article en cliquant ici.

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