OPEN DE PARIS : Les résultats !

Avec huit Français en finale, et six encore dans les petites finales, la France avait semé beaucoup de belles graines pour ce dimanche, pour le futur aussi.

Chez les féminines, les leaders sont représentés par Alizée Agier (-61kg), qui domine ce « Premier League » parisien et prend le pouvoir sur la catégorie, dont elle a été championne du monde en 2014, au bon moment. La championne du monde 2012 Nadège Ait-Ibrahim (+68kg) vient se mêler à la lutte pour les grandes sélections en emportant l’or. Alexandra Recchia (-50kg) se fait prendre au piège de la Japonaise Miho Miyahara — désormais sans doute sa plus dangereuse rivale — mais elle assure son statut par une finale et Lucie Ignace, si elle a bien reçu le message de l’espoir Gwendoline Philippe, qui la domine en demi-finale 10-0, sort un parcours parfait pour le reste, battant notamment la grande rivale égyptienne, la double championne du monde Giana Lotfy. Mais ce qui frappe, c’est l’ébullition de la jeunesse, dynamisée par le lancement du projet de préparation « Tokyo 2020 », et qui n’attend pas « son » championnat d’Europe espoir pour se mettre en valeur. Elles étaient finalistes, les Sabrina Ouihaddadène (-55kg), Gwendoline Philippe (-61kg), Nancy Garcia (+68kg), et si aucune d’elles ne l’emporte finalement, la dynamique d’avenir est néanmoins clairement amorcée.

Médaille de bronze pour Johan Lopes, vaillant en -60kg, et pour Kenji Grillon en -84kg, médaille d’or magistrale pour Steven Da Costa, qui prouve lui aussi à quel point il profite du travail qu’il est en train de fournir au Pôle France Karaté 2020 basé depuis septembre au CREPS de Châtenay-Malabry. Souverain samedi, il est confronté ce dimanche à un Japonais habile tactiquement, qu’il finit par maîtriser avec une assurance tranquille. Le Steven Da Costa 2.0 est né ce week-end à Paris et il est encore plus fort ! Est-ce le fait du week-end ? Si on osait ce paradoxe, on pourrait facilement dire que pour les espoirs français, la grande promesse pour les masculins tricolores naît ce dimanche d’une défaite, celle du tout jeune Mehdi Filali, face au champion du monde 2016 et finaliste 2014, l’Iranien Sajad Ganjzadeh. Un obstacle majeur, un mur. Le terrible Iranien prend à son compte la première partie du combat, mettant au défi le jeune héros de montrer sa valeur… ce qu’il fait par une gifle majeure en mawashi-geri au visage. Un soufflet magique qui atteint le champion du monde à la joue, mais aussi au cœur. L’arbitre central décide alors, à la surprise générale, que la frappe est trop appuyée, ce qui peut paraître injuste, mais ne retire pas l’effet formidable de ce coup de pied incisif. Il perd, mais il gagne la bataille des promesses. Un nouveau patron en devenir est né, lui aussi, ce week-end.

Les belles promesses françaises ne doivent pas non plus faire oublier celles du Japon, la nation qui n’en finit plus de montrer qu’elle sera prête, chez elle, à Tokyo, en 2020. Hormis en kata masculin par équipes, où le Japon se cache encore, il emporte toutes les médailles du kata avec ses deux piliers, Ryo Kiyuna et Kiyou Shimizu, et une nouvelle équipe féminine en train de se construire. Il se hisse aussi dans quatre finales en combat, emportant deux combats très importants contre deux monstres sacrés, la Française Recchia et l’Azerbaïdjanais Aghayev, par Miho Miyahara et   Ken Nishimura. Comme une façon de montrer qu’ils ont l’ambition de renverser toutes les hiérarchies. Des promesses, que la France fera en sorte de ne pas voir se réaliser. La bataille est engagée.

CP Fédération Française de Karaté

nadege ait ibrahim

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Or pour Nadège Ait Ibrahim                

alizee agier

 

 

 

 

 

 

 

 

Alizée Agier en haut du podium !

steven da costa

 

 

 

 

 

 

Steven Da Costa en plein combat

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