Pharelle Akouan : Une belle histoire

Le 16 décembre 2017, le narbonnais Pharelle Akouan a été sacré champion du monde de Savate Boxe Française. Pharelle a écrit l’histoire en devenant le premier tireur poids lourds africain à s’emparer de ce titre.  Il était donc temps de faire connaissance avec ce solide gaillard qui possède l’Afrique dans les poings et la France dans le cœur ! Pharelle Akouan est né le 23 mars 1987 à Yaoundé au Cameroun et pratique les Arts Martiaux depuis près de vingt-cinq ans. Installé dans le sud de la France à Narbonne, il enseigne son art au sein de son club : le Pharelle Budo Club. 

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Pharelle Akouan fait face à Enoch Effah à la Halle Carpentier de Paris. Crédit : Julien Brondani

Pharelle, quel est votre parcours dans les Arts Martiaux ?
Je pratique les Arts Martiaux depuis l’âge de cinq ans en débutnt par le Karaté. J’ai été plusieurs fois champion national du Cameroun avant de partir en Russie où je me suis initié au Sambo, Taekwondo, mais également le MMA. J’ai d’ailleurs intégré l’équipe de Fedor Emelianenko, les Red Devils et rejoint l’organisation du M1 Global. Installé en France, j’ai combattu une fois en Pancrace au sein de la promotion de Clément Marcou. En parallèle, j’ai intégré l’équipe nationale Camerounaise de Karaté avec laquelle j’ai effectué deux championnats du Monde (2012-2016).

Pourquoi être venu à la Savate Boxe Française ?
J’ai fondé un club à narbonne : Pharelle Budo Club, où j’enseigne le Karaté et le combat libre. Certaines de mes actions ont une portée sociale car mes cours s’adressent aux jeunes des quartiers et j’effectue des grands rassemblements annuels. Une personne provenant de la Savate Boxe Française a souhaité s’associer à ma structure et nous avons noué de bonnes relations. On m’a alors proposé de combattre Enoch Effah dans le cadre des championnats de France 2017.

La transition vers la Savate n’a pas été trop difficile ?
Il faut savoir que je n’avais pas combattu depuis près de trois ans avant de revenir face à Effah ! Toujours est-il que j’ai relevé ce défi et perdu près de quinze kilos en seulement trois mois d’entraînement. Je suis passé de presque 120 à 105 kg. La rencontre s’étant soldée par un K.O., j’ai donc manqué ce premier rendez-vous. Compétiteur dans l’âme, je ne pouvais terminer ma carrière sur une défaite alors j’ai repris le chemin de la salle afin de passer les qualifications pour les championnats du monde qui avaient lieu en Autriche. J’ai réussi ces dernières, haut la main, avec trois victoires. N’étant pas Français à l’époque (Pharelle a été naturalisé depuis), je représentais les couleurs du Cameroun. Sur le plan technique, en tant que sixième Dan de Karaté je n’ai pas éprouvé énormément de difficultés en terme de déplacements. En revanche, nous avons mis l’accent sur la puissance dans les poings afin de pouvoir frapper sans retenue pour infliger des K.O.

Et ce championnat du monde ?
Il s’est donc déroulé dans la ville de Hangzhou en Chine à la mi-décembre 2017 soit trois mois après les qualifications. Disputant ma finale face au Russe Nicolaï Nikitenko je l’ai battu à la décision. Je suis ainsi devenu le premier Africain à prendre le titre poids lourds en Savate Boxe Française.

Pour pouvoir lire la suite de cette interview, vous pouvez vous procurer le magazine Karaté Bushido ici.

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