SELF-DEFENSE : « COMMENT SE PREPARER A SURVIVRE A UNE ATTAQUE AU COUTEAU » PAR FRANCK ROPERS.

 

 

Il est en couverture du magazine Karaté Bushido en ce mois d’avril 2013 et a réalisé une époustouflante démonstration lors du Festival des Arts Martiaux de Paris-Bercy le 23 mars dernier.

Franck Ropers, expert en Penchak-Silat rejoint l’équipe de consultants de karatebushido.com.

 

Alors que les agressions remplissent les journaux télévisés, il nous propose un premier sujet : Comment se préparer à survivre lors d’une attaque au couteau ?

 

 

« L’apprentissage des techniques de défense contre une attaque à l’arme blanche est devenu une nécessité, à cause de l’augmentation du nombre d’agressions avec ce type d’armes.

 

De nos jours, les agressions sont souvent réalisées avec une arme et dans de nombreux cas avec une arme blanche. Sachant que lors d’une confrontation avec une arme blanche, il y a de forte chance que vous soyez coupé ou tué, mon premier conseil est de fuir, car l’issue peut être fatale….

 

Ce qu’il faut savoir absolument :

* Une attaque au couteau doit être considérée sérieusement et la défense doit être percutante avec des techniques simples et bien maitrisées car rien ne doit être laissé au hasard…

* Face à une attaque au couteau, le facteur psychologique est très important.

* L’apparition d’une arme dans un conflit, doit vous « faire basculer » en mode reptilien c’est-à-dire en mode « survie » et non pas en mode de défense classique…

* Beaucoup de personnes cherchent une solution miracle en pratiquant les arts martiaux ou des systèmes de défense moderne : la seule solution est de se préparer mentalement et physiquement en participant à des entrainements les plus réalistes possibles avec des mises en situation, afin de garder à l’esprit le danger et la réalité du combat de survie.

* Les professeurs d’arts martiaux et de self défense doivent donc être honnêtes et responsables envers leurs élèves. : il ne faut pas donner des fausses certitudes et une trop grande confiance dans les techniques proposées.

* Si vous ne pouvez fuir, il va falloir frapper durement, en visant exclusivement les points vitaux en ne laissant aucune chance à votre agresseur.

 

Cela fait 25 ans que je m’entraine au couteau aussi bien en défense qu’en attaque et mon analyse est la suivante : il faut tout d’abord connaître les différents types d’attaque possibles et ensuite trouver les techniques de défense adaptées.

 

Voici un « trailer » issu d’une de mes vidéos d’apprentissage sur la défense contre couteau qui démontrent des « attaques types » violentes et explosives qui font réfléchir !

Regardez :

 

 

 

Dans mes cours, nous nous entrainons sur 2 thématiques d’agression bien distinctes :

 

1/ On voit le couteau (avec 2 cas de figures possibles)

A/ Avec un agresseur qui ne met pas la lame en contact avec la victime

B/ Avec un agresseur tenant une arme blanche en contact avec le corps de la victime

* Dans ces 2 cas, ce sont des menaces ou intimidations avec arme blanche (avec comme objectif le vol…), ou quand une personne en situation de conflit saisie une arme blanche de colère (lors d’un conflit familial par exemple).

* Si la négociation n’est pas efficace, dans le cas « A » il y aura soit encore la possibilité de fuir (la meilleure solution pour moi), de reprendre une distance de sécurité ou soit en dernier lieu (dans le cas« B ») de riposter rapidement et brutalement en touchant les points vitaux.

2/ On ne voit pas le couteau.

* Dans ce cas précis, comme on ne verra pas le couteau, toutes techniques ou tactiques spécifiques seront impossible à appliquer (à moins d’avoir des dons de voyance) : vous ne pourrez compter que sur la chance ou la maladresse de l’agresseur…

 

En défense de rue, il faut être ouvert d’esprit, curieux, être humble et ne pas avoir peur de se remettre en question, (personne ne détient la vérité) en s’entrainant avec des exercices se rapprochant le plus de la réalité.

Et c’est ça la réalité :

 

 

* Ne trichez pas à l’entrainement ou avec vos élèves si vous enseignez car vous risquez de le payer cher en cas d’agression au couteau. Les attaques au couteau ne seront plus l’inconnu pour vous, vous connaitrez vos limites, vous serez en capacité de réagir avec des parades simples et aurez une vision bien différente du couteau dans sa globalité. Je propose dans ces cours une méthode d’entrainement réaliste où vous apprendrez à vous défendre à travers des exercices de mises en situation différents (avec un environnement différent constitué de chaises et tables…) et à connaître des types de couteaux et attaques très variées.

 

Voici un exercice que vous pouvez réaliser par expérience : demander à un de vos amis ou amies (qui ne pratique pas d’arts martiaux) de vous attaquer réellement avec un stylo feutre épais rouge : vous serez étonné du nombre de trace rouge que vous aurez sur le corps !

 En regardant les « trailers » et notamment les coupes sur le morceau de viande accroché, on se rend vite compte que la moindre coupe est catastrophique :

 

En conclusion, je dirais que manier les armes blanches et maitriser des défenses simples est la meilleure façon de ne pas être pris au dépourvu lors d’une agression. Donc préparez-vous au mieux ! »

Franck Ropers

 

 

Qui est Franck Ropers ?

 

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Franck Ropers a 51 ans et a pratiqué le sport dès l’enfance en débutant sa carrière par l’athlétisme où il remporta plusieurs titres départementaux, régionaux et nationaux (triple saut et saut en longueur).

 

A ce jour il pratique les arts martiaux et sports de combat depuis 36 ans.

 

A l’adolescence, il s’orienta vers les arts martiaux et sports de combat en pratiquant successivement pendant de nombreuses années : le Viet-Vo-Dao, la Boxe Française, la Boxe Anglaise, sans compter des stages dans divers arts martiaux (Taekwondo, Karaté,…). La pratique de la Boxe Thaïlandaise lui permet de découvrir d’autres techniques : par exemple, il a perfectionné les frappes en low-kick pour en faire une arme dévastatrice…

 

Son but a toujours été l’efficacité en combat réel.

 

En parallèle de la pratique du Penchak Silat, il étudia l’énergie interne, la sophrologie, le yoga et toutes formes de pratiques destinées à développer l’acuité de la perception, afin d’augmenter ses capacités physiques et d’acquérir plus de puissance, de vitesse et d’efficacité. Cette grande expérience pluridisciplinaire l’a incité à créer une forme de travail dite « interne » ( instinct silat et power silat) dont le but est d’atteindre un état de relâchement permettant de meilleures réactions en combat dans les domaines de la rapidité, de la puissance et de la réactivité.

 

Le 1er décembre 1988 il fut nommé assistant par Maître Turpijn. Continuant la pratique sous la direction de Charles Joussot, Maître Turpijn lui décerna le 14 juin 1991 la ceinture noire 2ème Dan, ainsi que le diplôme de professeur par « The International Pencak Silat Federation ». Franck Ropers évoluant déjà depuis de nombreuses années dans le milieu de la sécurité (Diplômé Préfectoral), progresse dans cette discipline, répondant au besoin d’efficacité, sans pour autant délaisser le côté traditionnel du Penchak Silat. En 1996, il décide de voler de ses propres ailes en ouvrant sa première section tout en développant une structure pédagogique rigoureuse, respectant le style transmis par le Maître et permettant de rendre facilement accessible cet art au grand public.

 

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