SHISEÏ ET ÉDUCATION

La posture éducative
 
Aïkido, art de vivre, les principes de la voie de l’harmonie sont depuis leur création au centre de son enseignement.
Des passerelles entre la pratique au dojo et la société civile sont nombreuses, jusque chez ceux qui sont en charge de catégories sociales en grandes difficultés.
En 1976, je débutai en région parisienne au sein de l’Éducation surveillée (Ministère de la Justice) comme éducateur d’adolescents suivis pour délits ou crimes.
À la même période, après une expérience en Vovinam, un ami me fit découvrir l’Aïkido à l’Institut Noro, rue des Petits hôtels à Paris.
D’emblée séduit par la dynamique de cette pratique, mon engagement à suivre les cours de maître Noro et de ses assistants de l’époque alla croissant.
Puis, muté à Aix-en-Provence en 1984, j’eus la chance de rencontrer maître Tamura qui enseignait alors un soir par semaine au centre universitaire.
Impressionné par la précision de sa technique, je choisis de suivre son enseignement. Il en fut ainsi jusqu’à son décès en juillet 2010.
Durant toutes ces années et particulièrement au Shumeikan dojo à Bras, au travers d’une grande exigence dans la remise en question et la réalisation des techniques, il nous ouvrit les portes pour se découvrir et se construire en tant qu’être humain.
Cette transmission m’est aujourd’hui d’une grande aide pour maintenir la tension intérieure nécessaire à la poursuite de l’étude de notre art.
La remise en question est aussi un maître mot récurent dans le milieu de l’éducation.
Mais plus largement ne concerne telle pas aussi les adultes dans leur fonction de parents ?
Dans la réflexion qui suit nous allons tenter de voir en quoi la pratique et l’enseignement de l’Aïkido ont participé à modifier mon regard sur l’éducation et à transformer ma façon d’ « être éducateur ».
Cependant,l’exercice n’est pas simple quand il fait appel essentiellement aux ressentis :« La difficulté,si embarrassante pour la pensée courante, vient du fait que nous devons utiliser le langage pour communiquer notre expérience subjective qui, dans sa nature véritable,transcende la linguistique.», nous dit D.T. Suzuki.
Par Alain Biehly
 
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