Tancray et Assi cognent dur !

Guy-Pacome Assi en lourds, Laurent Attrifi en moyens et Johnny Tancray en légers ont remporté le 2e tournoi test du label Pro Fight Karaté, organisé à Paris-Coubertin le 9 avril. Au vu de la qualité des combattants sélectionnés par Guy Sauvin et Alain Setrouk, les fondateurs, « la renaissance est en marche »…Par Ludovic Mauchien
 
« C’est l’une des plus belles journées que j’ai vécues avec celle où j’ai remporté le titre de champion de France de Karaté contact ! » lâchait, entre deux larges sourires, Guy-Pacome Assi. Il était franchement heureux, le combattant du KC Meaux, à l’issue du 2e tournoi de Pro Fight Karaté (avec primes donc), organisé à Paris-Coubertin le 9 avril dernier. Il faut dire qu’il n’avait toujours pas digéré sa défaite en demi-finale de la première édition face à Matthias Charpentier.
 
Il s’était juré qu’on ne l’y reprendrait pas deux fois. Assi (1,88 m ; 92 kg) s’est donc entraîné tout spécialement pour l’occasion. « J’ai fait une « prépa » de folie ! Pour ces 5 minutes de bonheur, ce sont des heures et des heures d’entraînement. Je voulais ma revanche. » Il l’a prise, et avec autorité.
 
 « Maxime a accepté la guerre »
 
 
D’abord aux dépens de Maxime Demeautis (1,87 m ; 94 kg), 3e dan de Kyokushinkaï, qui s’est entraîné à la Boxe Thaï pour compléter son panel. Engagé 15 jours plus tôt au Tournoi international de Bercy en Kyokushin, Demeautis nourrissait de grandes ambitions. Lui aussi s’était préparé tout spécialement. Mais, en ce 9 avril, il était écrit que personne n’arrêterait Guy-Pacome Assi. Sa stratégie était évidente : ne pas lâcher son adversaire et le frapper au visage, point faible des Karatékas Kyokushin.
 
Demeautis est compté suite à un crochet droit au bout d’une minute. Il le sera à nouveau à 43 secondes de la fin du 1er round, à cause d’un nouvel enchaînement directs-crochets. L’arbitre l’arrête, ainsi que le veut le règlement du Pro Fight Karaté (PFK). « Maxime a accepté la guerre », commentait Pacome Assi. « Il est super puissant. Heureusement qu’il ne le sait pas. »
 
L’heure de la revanche a sonné. En finale, il retrouve son tombeur de Toulon, Matthias Charpentier (90 kg). Le Karatéka Shidokan, champion de France de Kempo et vice-champion de France de Karaté contact, est frais, du fait du forfait de Steve Magniez. Mais, tel un rouleau compresseur, Pacome Assi ne le laissera pas respirer. Après un 1er round équilibré, Charpentier subit et est touché sur un crochet droit dans le 2e (1’30’’). Il sera compté.
 
Dès lors, Pacome Assi, coaché par son pote Karim Ghajji (vainqueur en moyens à Toulon mais blessé à la main), a la maîtrise du tatami. A 12 secondes de la fin, sur un magnifique enchaînement low kick – crochet droit, il touche irrémédiablement son adversaire. Charpentier est K.O. debout. L’arbitre arrête le combat. « Il est très technique et chiant à boxer. J’ai eu du mal à le cadrer », soufflait Pacome Assi. « Ce tournoi fut plus éprouvant physiquement qu’un K-1. Les impacts font mal… »
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