Yann Baillon : La force du collectif

Nommé directeur des équipes de France de Karaté, Yann Baillon a tout connu en tant qu’athlète et entraîneur. Sa vision est celle d’un meneur d’hommes pour qui le dialogue représente une donnée essentielle afin de conduire un groupe au sommet.
PHOTOS : Johann Vayriot

Yann, la transition d’athlète à entraîneur a-t-elle été quelque chose de naturelle pour vous ?
Plutôt car en tant que sportif de haut niveau, j’étais déjà engagé dans une formation de professeur de sport puis j’ai réussi le concours. Je me suis rapproché de la fédération et j’ai été nommé entraîneur national chez les jeunes (cadets, juniors). Nous étions en 2007, ma carrière prenait fin donc cette reconversion m’est apparue comme une voie naturelle.

Le fait d’avoir été athlète de haut niveau constitue une donnée essentielle à vos yeux pour être un bon entraîneur ?
Je connais des gens qui n’ont pas le passé d’un sportif de haut niveau mais qui peuvent apporter beaucoup à l’athlète. Toutefois, être passé par cette étape représente un avantage indéniable. Le fait d’avoir connu ces moments de compétition permet de mieux les appréhender en tant qu’entraîneur.

Un entraîneur vous a-t-il particulièrement inspiré
Tout entraîneur ou coach possède sa propre sensibilité et un domaine dans lequel il excelle. Certains sont plus portés sur l’analyse, d’autres le physique ou encore la gestion des émotions. Entré très tôt en équipe de France, j’ai évolué sous la coupe de nombreux entraîneurs et je me suis bien évidemment nourri à leur contact. Par exemple, Thierry Massy s’intéressait beaucoup à l’aspect motivation tandis que Patrice Ruggiero jouait quant à lui sur l’analyse tactique et la stratégie. À l’instar d’un athlète, on adapte son style à son propre profil.

Et si vous deviez définir votre propre style ?
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