Vainqueur lors d’un épisode du Dana White’s Contender Series, Artem Vakhitov était tout proche de faire ses débuts officiels à l’UFC. Pourtant, l’ancien champion de kickboxing a choisi de ne pas signer avec l’organisation. En cause, des conditions contractuelles jugées insuffisantes pour un athlète de son statut. Une décision motivée par des réalités bien concrètes, loin du glamour de l’Octogone.
Un contrat sans marge de manœuvre
Dans une déclaration relayée par Damon Martin pour MMA Fighting, Vakhitov est revenu sur les raisons de ce choix.
J’étais ravi de gagner mon combat au DWCS et de me voir offrir un contrat. Mais selon leurs protocoles, ils ne pouvaient me proposer que le contrat standard offert à tous les signés du Contender Series. Mon équipe a essayé de négocier, mais les règles de l’UFC ne laissaient aucune marge d’ajustement, a-t-il expliqué.
L’UFC applique en effet une politique stricte sur les contrats DWCS, avec des grilles salariales fixes, sans distinction entre prospects et vétérans expérimentés. Pour un ancien champion mondial, habitué à des contrats mieux valorisés, l’écart semblait trop important.
Un choix de carrière réfléchi
La décision de refuser l’offre ne s’est pas prise à la légère.
Je suis un combattant professionnel, et j’ai une famille à nourrir. Rejoindre l’UFC aurait été une opportunité incroyable, mais les conditions financières n’avaient pas de sens pour moi, a reconnu Vakhitov.
Loin de remettre en cause la réputation de l’UFC, le Russe insiste sur le respect mutuel lors des discussions. Il n’exclut pas un avenir dans l’organisation, mais souhaite préserver une stabilité financière immédiate à un moment clé de sa carrière.
Retour au kickboxing pour un défi majeur
Plutôt que d’attendre une revalorisation hypothétique, Vakhitov a choisi de revenir à ses racines. Il affrontera Rico Verhoeven, champion poids lourd de la GLORY, lors de GLORY 100 le 14 juin prochain aux Pays-Bas. Un combat qu’il réclamait depuis 2017.
Considéré comme l’un des meilleurs techniciens de sa génération, Vakhitov a notamment battu Alex Pereira en kickboxing, un exploit que peu peuvent revendiquer. Son retour dans l’arène du kickboxing, pour défier le roi de la division reine, est perçu comme un véritable sommet de la discipline.
Une posture lucide
Dans un monde du MMA où les parcours vers l’UFC sont souvent considérés comme incontournables, la décision d’Artem Vakhitov rappelle une réalité parfois ignorée : tous les contrats ne se valent pas, et le prestige seul ne suffit pas à garantir une carrière équilibrée.
Pour Vakhitov, l’objectif reste intact. Continuer à combattre au plus haut niveau, tout en respectant les impératifs de sa vie personnelle et professionnelle. Et si un retour à l’UFC devait se produire plus tard, ce serait à des conditions mieux alignées avec son profil.
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