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Daniel Cormier : « Je n’aurais pas dû faire ces deux derniers combats contre Stipe »

Ancien double champion UFC, Daniel Cormier revient sur les signes qui annoncent la fin de carrière d’un combattant. Sans langue de bois, il avoue aujourd’hui que ses deux derniers combats contre Stipe Miocic n’auraient jamais dû avoir lieu.

Dans une vidéo récente publiée par Wolfpak, Daniel Cormier s’est exprimé avec une rare lucidité sur la notion de retraite dans les sports de combat. Selon lui, le corps parle, mais c’est surtout l’esprit qui donne le vrai signal. Entre confidences personnelles et conseils aux jeunes combattants, “DC” ouvre une réflexion essentielle : savoir partir au bon moment.

« Ton esprit te le dit. Tu sais quand c’est le moment »

Pour Cormier, la retraite n’est pas qu’une question de blessures ou de résultats. C’est avant tout une affaire de ressenti intérieur :

« Ton esprit te le dira. Tu sais quand c’est le moment. Tout le monde n’a pas ce que Khabib ou GSP ont eu. Ils sont partis au sommet. Mais ce n’est pas le cas pour la plupart d’entre nous. »

Il évoque le manque de plaisir à l’entraînement, la disparition de l’envie de compétition, les signaux faibles que l’on choisit trop souvent d’ignorer. « Quand tu n’aimes plus t’entraîner, tu es probablement fini. Quand tu n’aimes plus la compétition ou que tu ne l’attends plus avec impatience, tu es probablement fini », ajoute-t-il.

Les combats de trop contre Stipe

Daniel Cormier, qui a affronté Stipe Miocic à trois reprises dans l’une des trilogies les plus emblématiques de la division heavyweight, admet aujourd’hui une erreur de parcours :

« Honnêtement, je n’avais pas besoin de faire ces deux derniers combats contre Stipe. »

Des mots forts, qui traduisent une prise de conscience tardive, mais honnête. Le premier combat, remporté par KO en 2018, l’avait propulsé au sommet. Mais les deux suivants, en 2019 et 2020, se sont soldés par des défaites. Des affrontements éreintants qui ont marqué la fin de sa carrière… mais peut-être aussi le début d’un certain regret.

Un message pour la nouvelle génération

Au-delà de son propre parcours, Cormier s’adresse aux jeunes combattants :

« Commencez à regarder plus loin. Il n’y a rien de mal à penser à l’après-carrière. »

Un conseil rare dans un milieu où le "no retreat, no surrender" domine souvent la mentalité des athlètes. En tant qu’ex-champion des lourds et mi-lourds, analyste respecté et coach, DC milite désormais pour une vision plus sage et plus équilibrée du métier de combattant.

Savoir partir, l’ultime victoire

Partir au bon moment est peut-être l’un des plus grands défis d’un combattant. Gagner, encaisser, revenir : voilà ce que le public attend. Mais savoir écouter les signaux du corps et de l’esprit, savoir préserver sa santé physique et mentale, c’est aussi une forme de victoire.

Daniel Cormier n’est peut-être pas parti invaincu, mais il est parti lucide. Et dans ce sport où la lucidité se perd parfois dans les lumières de l’octogone, cette honnêteté mérite le respect.

Crédit photo DR