Khabib Nurmagomedov l'affirme : tant que Belal Muhammad est champion, Islam Makhachev ne montera pas en welterweight. Un choix fort, à contre-courant d’un MMA de plus en plus tourné vers les super-combats.
Le respect avant la gloire
Islam Makhachev, champion incontesté des poids légers de l’UFC, est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs combattants pound-for-pound au monde. Logiquement, la question de sa montée en welterweight pour aller chercher une seconde ceinture s’est imposée. Mais un obstacle inattendu bloque ce scénario : Belal Muhammad.
Une barrière nommée Belal
Proche de Khabib Nurmagomedov et membre du même cercle d'entraînement, Belal Muhammad détient aujourd’hui la ceinture des -77 kg. Une situation inédite dans l’histoire récente de l’UFC, où deux amis, coéquipiers et frères d’armes se retrouvent aux sommets de deux catégories adjacentes.
Lors d’une interview accordée à Adam Zubayraev, Khabib a été clair :
« Islam veut combattre à 170 lb, mais nous ne pouvons pas y aller parce que Belal est le champion. Nous ne pouvons pas échanger nos relations contre des ceintures. »
Un message limpide, révélateur d’une philosophie rare dans un milieu où les rivalités et les ambitions personnelles prennent souvent le dessus.
Une loyauté partagée
Belal Muhammad ne dit pas autre chose. Le champion welter s’est exprimé récemment pour affirmer qu’il préférerait abandonner sa ceinture plutôt que d’affronter Makhachev. Il envisage même une montée en poids moyen si cela devenait nécessaire, illustrant une solidarité peu commune à ce niveau de compétition.
Ce pacte tacite entre les deux combattants témoigne d’un état d’esprit singulier, où la loyauté au clan prévaut sur la quête individuelle de gloire.
Une opportunité conditionnelle
Pour autant, l’hypothèse d’un Islam Makhachev en welterweight n’est pas totalement écartée. Tout dépendra du prochain combat de Belal Muhammad, qui défendra sa ceinture contre Jack Della Maddalena lors de l’UFC 315.
En cas de défaite, la voie pourrait se dégager pour Makhachev. L’UFC serait alors en mesure d’organiser un combat pour le titre face au vainqueur, sans compromettre les liens familiaux et sportifs qui unissent les deux champions actuels.
Une philosophie fidèle à l'école du Daghestan
Ce choix de ne pas s’affronter entre frères de camp s’inscrit dans une tradition défendue depuis des années par Khabib et ses pairs. À l’image de la team Nurmagomedov, les combattants du Daghestan placent la loyauté, le respect et l’honneur au-dessus des enjeux marketing ou financiers.
Dans une époque dominée par les call-outs et les rivalités fabriquées, ce positionnement tranche, et ravive l’esprit martial originel.
Une double couronne en attente
Pour les fans, la perspective d’un Islam Makhachev en quête d’une seconde ceinture reste alléchante. Mais elle dépendra de l’évolution de la hiérarchie welterweight. En attendant, le Daghestanais continue de régner en lightweight, où il enchaîne les défenses de titre avec une domination quasi totale.
Le monde du MMA devra encore patienter pour voir Makhachev chasser une deuxième ceinture. Une attente qui n’a rien à voir avec la peur, mais tout à voir avec l’éthique.
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