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La vie d'après : Quatre champions sur de nouveaux rings

Quand la carrière sportive s’arrête, que devient l’athlète ? Pour certains, la reconversion est un chemin naturel, fruit de longues années d’anticipation. Pour d’autres, c’est une transition brutale, marquée par la nécessité de se réinventer. Alexandra Recchia, Enoch Effah, Peter Ligier et Charly Schmitt incarnent cette génération de combattants qui ont pris un virage décisif après avoir marqué les tatamis, rings ou cages. Leur point commun ? Le goût de l’effort, la résilience, et une nouvelle passion qu’ils ont su transformer en métier.

Alexandra Recchia, du tatami au barreau

Cinq fois championne du monde de karaté, Alexandra Recchia n’a jamais mis de côté son avenir. Pendant que d’autres célébraient les victoires, elle étudiait le droit, les yeux rivés sur ses fiches, même au bord du tatami. Aujourd’hui, elle est avocate spécialisée en droit du travail. Son parcours est marqué par la discipline et la détermination. Jongler entre deux entraînements par jour et un master 2 a été un défi quotidien, mais elle n’a jamais flanché.

Loin de la compétition, elle se consacre désormais à l’haltérophilie, où elle est vice-championne de France. Si elle n’a pas connu le blues post-carrière, c’est parce que son plan de reconversion était déjà bien ficelé. Elle conseille aux jeunes athlètes de fixer des objectifs à court terme, de s’organiser, et de toujours garder un lien fort avec leur entourage.

Enoch Effah, du ring à la scène

Triple champion du monde de savate boxe française, Enoch Effah est devenu un visage emblématique du sport français. Mais au-delà de ses succès sur le ring, il a toujours vu le sport comme un moyen d’élévation sociale. Aujourd’hui, il dirige le développement du groupe IGENSIA et donne des conférences inspirantes sur la résilience et le leadership.

La boxe lui a appris à tomber, mais surtout à se relever. Il insiste sur l’importance de créer un réseau en dehors du sport et de transposer ses compétences dans d’autres domaines. Il partage aussi sa vision de l’entrepreneuriat comme une disposition naturelle à créer, à résoudre, à oser. À ceux qui doutent, il répond par son parcours : tout est possible si l’on prend le temps de se former et de s’ouvrir au monde.

Peter Ligier, lumière sur un autre ring

Ancien combattant du Bellator, Peter Ligier a connu les projecteurs du MMA européen. Mais à l’heure où les bourses ne couvraient pas les frais, il a dû faire un choix : continuer à combattre en espérant un avenir incertain, ou bâtir quelque chose de durable. Il a choisi la caméra.

Installé aujourd’hui au Portugal, il a fondé sa société de production audiovisuelle. C’est en filmant ses entraînements qu’il a découvert cette passion, avant de partir en reportage à Londres, puis à Las Vegas. De fil en aiguille, il est devenu vidéaste à plein temps. Si l’envie d’un dernier combat persiste, c’est aujourd’hui la vie de famille et la stabilité qui guident ses décisions.

À ceux qui se lancent dans le sport de haut niveau, il conseille de ne pas se laisser aveugler par les apparences : les likes ne remplissent pas le frigo. Investir dans la formation, bâtir un projet solide, voilà les clés d’un avenir serein.

Charly Schmitt, cascadeur dans l’âme

Plus titré des Français en sambo combat, Charly Schmitt s’est distingué sur tous les podiums avant de bifurquer vers une autre scène : celle du cinéma. De Netflix à Bollywood, il enchaîne les tournages comme cascadeur et ambitionne de se faire une place parmi les meilleurs du monde.

Formé sur le tas, il a découvert le métier en accompagnant une amie sur un plateau. Depuis, il en a fait sa vocation. Le sambo reste le socle de ses compétences martiales, et il continue d’enseigner dans le club fondé par son père.

Il invite les jeunes à ne pas s’éparpiller, à faire preuve de patience, et surtout à croire en leurs rêves. Car, selon lui, le travail finit toujours par payer, à condition de garder le cap.

Pour retrouver ces portraits inspirants et les interviews complètes, rendez-vous dans le numéro 453 du magazine Karaté Bushido en cliquant ici.

Crédit Photo Denis Boulanger