Le 22 mars 2025, lors de la 38e édition du Festival des Arts Martiaux à l’Adidas Arena de Paris, le Shorinji Kempo a livré une démonstration aussi technique qu’inspirante. Porté par son maître fondateur en Europe, Senseï Hiroshi Aosaka, cet art martial japonais a montré toute sa richesse, entre rigueur, efficacité et philosophie.
Une démonstration tout en équilibre
Sur le tatami, les élèves de Senseï Aosaka ont présenté les fondements du Shorinji Kempo, un art martial complet qui combine deux approches complémentaires : les techniques dures, appelées gōhō, et les techniques douces, ou jūhō.
Les premières incluent des frappes de poing, de pied, des coups de coude et de genou, ainsi que des parades. Les secondes reposent sur des clés articulaires, des projections et des immobilisations. Le tout est exécuté sans brutalité, dans une logique de précision, d’économie d’énergie et de contrôle du partenaire.
Le public a pu constater l’efficacité de ce système d’autodéfense, qui repose sur la connaissance de la physiologie et des points d’équilibre, plutôt que sur la force brute.
Senseï Hiroshi Aosaka, un pilier du Shorinji Kempo en Europe
Né au Japon et disciple direct des fondateurs de la discipline, Hiroshi Aosaka a introduit le Shorinji Kempo en France en 1972. Il est aujourd’hui 9e dan Daihanshi, l’un des plus hauts gradés au monde, et dirige une large communauté de pratiquants en France et en Europe.
Son engagement depuis plus de 50 ans a permis à cette discipline peu connue en Occident de s’implanter solidement, grâce à un enseignement fidèle à l’esprit originel du budo japonais.
Sa présence sur la scène du Festival, entouré de ses élèves, a été saluée avec respect et admiration par l’ensemble du public.
Un art martial entre technique et développement personnel
Le Shorinji Kempo ne se limite pas à l’autodéfense. Il se distingue aussi par son approche philosophique, qui vise à former des individus équilibrés, courageux et responsables. Il s’agit d’un art du corps, mais aussi de l’esprit, inspiré par les valeurs du bouddhisme zen.
Cette dimension éducative et humaine était palpable lors de la démonstration, où la maîtrise technique s’accompagnait d’une attitude sereine, rigoureuse et respectueuse.
Une discipline en pleine expansion
Grâce au travail de Senseï Aosaka et de la Fédération Française de Shorinji Kempo, la discipline compte aujourd’hui plus de trente clubs répartis sur le territoire. Des stages, des séminaires internationaux et des démonstrations comme celle du Festival des Arts Martiaux contribuent à renforcer sa visibilité.
Chaque année, le Shorinji Kempo attire de nouveaux pratiquants en quête d’un art martial authentique, exigeant, mais accessible à toutes et tous.
Un moment de pure tradition martiale
Dans le cadre prestigieux de l’Adidas Arena, le Shorinji Kempo a su toucher les spectateurs par sa profondeur et sa justesse. Une prestation à la fois pédagogique, technique et spirituelle, qui rappelle combien les budo japonais continuent d’inspirer, bien au-delà du tatami.