La Fédération Française de Karaté traverse une période de turbulences. Après l’élection présidentielle de décembre 2024, des irrégularités ont été mises en lumière, remettant en cause la légitimité du scrutin. Le Comité National Olympique et Sportif Français a récemment recommandé l’organisation d’une nouvelle assemblée générale élective, une décision qui pourrait profondément impacter l’avenir de la fédération.
Des élections contestées et des irrégularités reconnues
L’élection à la présidence de la Fédération Française de Karaté, qui s’est tenue en décembre 2024, a rapidement suscité des contestations. Gilles Cherdieu, multiple champion du monde et candidat à cette élection, a saisi la commission de conciliation du CNOSF pour dénoncer des irrégularités qu’il juge suffisamment graves pour remettre en cause la régularité du scrutin.
Le 11 février 2025, lors de l’audience de conciliation, la commission a confirmé l’existence d’irrégularités et a recommandé la convocation d’une nouvelle assemblée générale élective. Cette proposition vise à garantir un processus électoral plus transparent et équitable.
Un appel au respect des recommandations du CNOSF
Dans une déclaration postée sur l’ensemble de ses réseaux sociaux, Gilles Cherdieu a appelé Bruno Verfaillie, président élu en 2024, à prendre acte des conclusions du CNOSF et à accepter l’organisation d’un nouveau vote. Il insiste sur la nécessité de préserver l’intégrité et la crédibilité de la fédération, estimant que l’unité du karaté français passe par une élection irréprochable.
Il précise également que si cette demande n’était pas entendue, il pourrait saisir le tribunal compétent pour garantir le respect des principes démocratiques au sein de la fédération.
Un climat tendu au sein de la fédération
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu. Avant même l’élection, treize membres actuels ou passés de la fédération avaient déposé une plainte contre X en raison de « graves dysfonctionnements » au sein de l’organisation. Ce climat d’incertitude nuit à la stabilité de la discipline et suscite des interrogations parmi les clubs et licenciés.
Le départ de Francis Didier, président de la fédération pendant plus de vingt ans, a marqué un tournant. L’élection de son successeur devait permettre une transition sereine, mais les tensions internes persistent et compromettent la sérénité de la discipline en France.
Quelle suite pour la Fédération Française de Karaté ?
La recommandation du CNOSF place la FFK face à un choix crucial. L’organisation d’une nouvelle assemblée générale élective pourrait permettre de tourner la page et de redonner confiance aux licenciés. À l’inverse, un refus d’appliquer cette proposition risquerait d’aboutir à une action judiciaire, prolongeant une crise qui fragilise déjà la fédération.
Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir du karaté français. L’ensemble des acteurs de la discipline attend désormais la position officielle de la FFK, en espérant une résolution rapide et respectueuse des principes démocratiques.
Crédit Photo Instagram Gilles Cherdieu