Le samedi 11 mai 2025, à Montréal, Belal Muhammad a perdu sa ceinture des poids welters lors de l'UFC 315 face à l’Australien Jack Della Maddalena. Pourquoi cette défaite ? Où a-t-il échoué ? Qui réagit dans la sphère MMA ? Quand la bascule a-t-elle eu lieu ? Retour sur ce combat, ses conséquences, et les critiques émises par les stars du circuit.
L’UFC 315 restera dans les mémoires, non seulement pour la victoire impressionnante de Jack Della Maddalena, mais surtout pour la stratégie étonnante – et risquée – adoptée par Belal Muhammad. Plutôt que de s’appuyer sur sa lutte redoutable, l’ex-champion a privilégié l’échange debout contre un spécialiste du striking. Une décision qui lui a coûté cher, et qui suscite un flot de réactions dans le monde du MMA.
Un combat debout qui interroge
Face à Jack Della Maddalena, reconnu pour sa boxe chirurgicale, Belal Muhammad a choisi de livrer un duel en striking durant les trois premiers rounds. Résultat : l’Australien a dominé l’échange à distance et imposé son rythme. Bien que Muhammad ait tenté neuf takedowns durant le combat, seuls deux ont été couronnés de succès. Ce manque d’insistance dans son registre habituel a étonné de nombreux observateurs.
Robert Whittaker, ancien champion middleweight, n’a pas mâché ses mots dans le podcast MMA Arcade :
« J’attendais plus de takedowns. Je ne peux m’empêcher de penser que Belal essayait de prouver quelque chose en boxant avec Jack pendant les trois premiers rounds, et si c’est le cas, c’est ridicule. »
Une stratégie qui semble avoir été guidée plus par l’ego que par la logique tactique, à en croire les réactions de plusieurs experts du circuit.
Une pluie de critiques mais aussi du respect
Henry Cejudo, ancien double champion UFC, a lui aussi questionné la logique du plan de match de Muhammad :
« Pas une seule tentative de mise au sol dans la première moitié du combat ? Je me demande à quoi pensait Belal. Il a peut-être remporté le quatrième round, mais c’est tout. »
Même constat pour Kamaru Usman, pourtant adversaire désigné de Muhammad avant ce combat. Loin de se réjouir, il a réagi avec lucidité :
« Je ne suis pas excité qu’il ait perdu. Quand un champion perd, je ne vais pas prier pour sa chute. »
Plus virulent, Khamzat Chimaev s’est montré sans pitié. En conflit ouvert avec Muhammad, il a dénoncé son hypocrisie :
« Il m’a appelé ‘frère musulman’, puis dit qu’il voulait me combattre. J’aime les gens vrais, pas les faux. »
Pourtant, malgré la défaite, certaines voix comme celle de Michael Bisping saluent le courage et la résistance de Muhammad. Selon l’analyste britannique, l’Américain d’origine palestinienne a gagné le respect du public en restant debout jusqu’au bout malgré une fracture de l’orbite, une lèvre éclatée et un nez cassé, consécutifs à un coup de genou au cinquième round.
Et maintenant ? Quel avenir pour Belal Muhammad ?
Belal Muhammad est actuellement en convalescence, après avoir été hospitalisé à Montréal. Sur les réseaux sociaux, il a publié un message humble :
« Le plan d’Allah est le meilleur plan. »
Il devra désormais repasser par la case reconstruction, dans une division welterweight plus relevée que jamais. Jack Della Maddalena, quant à lui, entre dans une nouvelle dimension et devient le troisième Australien à détenir un titre UFC, après Robert Whittaker et Alexander Volkanovski.
Islam Makhachev, champion lightweight, a même teasé une montée de catégorie pour défier le nouveau roi australien :
« Je vais te montrer un autre niveau. Garde ma ceinture au chaud. »
Une leçon de stratégie plus qu’une simple défaite
La défaite de Belal Muhammad à l’UFC 315 dépasse le cadre d’un simple combat perdu. Elle interroge sur les choix stratégiques, l’orgueil dans la cage, et les limites de vouloir prouver quelque chose au détriment de ses propres forces. Ce revers pourrait bien marquer un tournant dans la carrière d’un combattant respecté, mais parfois trop audacieux. L’histoire nous dira s’il saura rebondir avec sagesse… ou retomber dans les mêmes travers.
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