Ce n’est pas le dernier « James Bond », mais une « production » italienne qui lance un nouveau concept, le « Fight Code » ; un cocktail de Muay Thaï et de Kick-Boxing que Carlo Di Blasi veut promotionner à travers le monde. Les frères Giorgio et Armen Petrosyan, Sudsakorn et Dzabar Askerov en sont les fers de lance.
Nos voisins transalpins ont toujours eu la fibre du pieds et poings avec notamment, jusqu’au milieu des années 90, une tendresse toute particulière pour le Full Contact. Mais au fil du temps, avec l’évolution des styles et l’arrivée en force du K-1, la donne a complètement changé. Si le label japonais semble malheureusement être sur le déclin, de nombreux concepts pointent le bout de leur nez. On connaissait l’It’s Showtime des Néerlandais et le Thaï Fight, lancé par les Thaïlandais la saison passée. C’est maintenant au tour des Italiens d’entrer dans la «danse» avec l’un de leurs plus grands promoteurs, Carlo Di Blasi, grand chef d’orchestre de l’Oktagon.
Le « Fight Code » se dispute en trois rounds de trois minutes, avec un règlement très proche de celui de son illustre prédécesseur, le K-1. La grande particularité se situe au corps à corps, autorisé durant cinq secondes et où là, les «cracs» du coup de genou peuvent totalement s’exprimer. Ce sont près de 7000 tofosi qui ont donc pris d’assaut la Pala Sharp de Milan, pour voir en «super event », leur star, le nouveau taulier des moins de 70 kilos, Giorgio Petrosyan être défié par Alexandre Cosmo. Mais comme un Petrosyan peut en cacher un autre, Armen, son jeune frère, va quant à lui se frotter au Japonais Yoshihiro Sato, tombeur de Buakaw et par K.O. s’il vous plait ! En lever de rideau, le seul Français à défendre nos couleurs, Philippe Salmon, a joué de malchance face à l’Italien Alessandro Campagna. Un coup du sort ou plutôt de pouce dans l’œil (involontaire) a contraint le sociétaire du Faucon Gym à abdiquer au premier round. Le Biélorusse de 17 ans Chynhiz Alazou est un espoir qui est à suivre de très près. Le transalpin Fédérico Pacini a très vite été débordé par la vitesse d’exécution et la précision du Biélorusse qui s’impose par K.O. à la première reprise.
Sudsakorn, c’est la classe !
Chez les poids lourds, victoire aux points du champion local Luca Panto aux dépens de l’Anglais Daniel Sam, après un combat d’un niveau plutôt moyen. Pressenti pour défier dans les mois à venir Giorgio Pretosyan, le Néerlandais Khalid Bourdif devra encore un peu patienter et surtout s’affûter. Le protégé de Fred Royers, immense champion batave des années 80, s’est incliné sans que cela ne fasse l’ombre d’un doute face au Suédois Marcus Oberg, excellent en genoux et pas maladroit en projection. Le premier gros combat de cette soirée va opposer Sudsakorn au Chinois Xu Yan. Le champion thaïlandais fait tout suite valoir sa technique de haute volée : saisies, front-kicks, esquives et remises des deux mains mettent le Chinois dans le vent et font mouche. Mais gare tout de même à la droite de Xu Yan qui bien « balancée » peut « allumer » Sudsakorn. Mais pas de problème pour le champion thaïlandais qui régale avec maestria le public jusqu’au dernier coup de gong. La joute entre le Japonais Takuro Moriya et l’Italien Bruno Franchi a été pour le moins très engagée. Légèrement en retard à l’appel de la deuxième reprise, Franchi a petit à petit refait son handicap en s’appliquant à varier ses zones de frappes et ses techniques. Il l’emporte aux points.
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Par notre envoyé spécial à Milan (Italie) Pascal Iglicki