Taekkyon : 1er Ch. en dehors de Corée‏

Le 30 juin dernier a eu lieu à Versailles le 13ème championnat de Taekkyon « ChoegosuJeon » (le combat des surdoués).

Cette compétition, l’une des plus prestigieuses en Corée du Sud, réunit chaque année les huit meilleurs joueurs du pays, sans distinction de poids ni d’âge, dans une succession de face à face spectaculaires. Fait unique dans l’histoire du Taekkyon, cette treizième édition a eu lieu hors de Corée, en France, organisée par la Korea Taekkyon Federation, le Centre Français du Taekkyon et l’association Versailles Taekwondo Jong Mong Kwan.

 

Le Taekkyon : un art martial traditionnel protégé

Le Taekkyon est certainement l’un des arts martiaux coréens les moins connus et pourtant il est le seul à avoir été reconnu Patrimoine Immatériel de l’Humanité par l’UNESCO. Le Peuple « du matin calme » le considère comme l’origine de tous les arts martiaux coréens à mains nues et son histoire a suivi les aléas de l’histoire de la péninsule. Sa philosophie de co-prospérité et de respect de l’intégrité physique permet à chaque pratiquant de développer des valeurs et des vertus qui permettent l’amélioration des rapports humains pour une meilleure harmonie sociale. Son style de combat compétitif ludique attire autant les enfants et les ados que les adultes et son coté dansant et gymnique en fait un sport idéal pour les personnes qui souhaitent simplement pratiquer pour améliorer leur santé.

Bien que le contact soit omniprésent durant un combat de Taekkyon, les pratiquants promettent de ne pas chercher à se blesser ou se mettre KO et s’efforcent de conserver cette intention durant toute la partie. Le contrôle émotionnel et technique est donc de rigueur. Pour ne pas se blesser et diminuer le choc des coups, la plupart des techniques d’attaques sont exécutées avec les parties charnues du corps et en poussant : le choc est alors plus réparti sur la zone d’attaque ce qui limite les traumas et renforce le fait que les protections ne sont pas nécessaires. De plus, les compétiteurs doivent chacun garder une distance qui leur permette d’être attaqué par l’adversaire : il y a une sorte de réciprocité qui se dégage des combats qui sont à la fois très ouverts et à courte distance. La première façon de gagner est de faire tomber l’adversaire avec toute une panoplie d’attaques : fauchages, crochetages, balayages, coups de pied poussant sur le torse, etc. La deuxième est de toucher à la manière d’un soufflet une des zones allant du cou à la tête, grâce à un coup de pied qui peut être saisi. Malgré sa souplesse incroyable et son air nonchalant, c’est un art martial aux attaques très puissantes.

 

Le 13ème Championnat Choegosu Jeon

Tout commence par un rituel : le vainqueur  du précédent ChoegosuJeon remet son titre en jeu en rendant le drapeau de l’épreuve au président de la fédération, puis les compétiteurs promettent sur l’honneur de respecter le règles de compétition. Les combats s’enchaînent ensuite pendant une heure et demie environ. Les techniques sont propres et fluides, les échanges d’attaques intenses et ponctués des applaudissements et cris de surprise du public.

Cette année, le vainqueur du championnat est SEO Jeong-Min (30 ans) qui avait déjà remporté le titre

l’année dernière et conserve ainsi le drapeau du ChoegosuJeon après avoir vaincu trois adversaires.

Pour cette 13ème édition du ChoegosuJeon, l’équipe des champions coréens a réussit à surprendre par une démonstration hors pair et des combats très techniques et ouverts. Le public qui a retenu son souffle jusqu’au bout a pu découvrir et apprécier l’esprit, le fair-play et l’aspect très traditionnel qui se dégage des confrontations.

Après la remise des trophées, le public a été invité à venir prendre photos souvenir, autographes et entretiens avec les joueurs et le grand maître LEE Yong-Bok.

 

CLIQUEZ ICI POUR LANCER UNE VIDEO DE CES CHAMPIONNATS

Pour plus de renseignements : http://taekkyon.fr

Contacter le CFTK: contact@taekkyon.fr

ou téléphone: 06.13.73.32.40. 

 

Article par le CFTK, photos par André Hôte.