Le combat entre Christian Mbilli et Kévin Lele Sadjo, prévu pour le 8 mai 2025 à l’Accor Arena de Paris, n’aura finalement pas lieu. Cette demi-finale IBF des super-moyens a été annulée après des désaccords financiers entre les promoteurs des deux boxeurs, mettant un terme à un affrontement qui aurait désigné un challenger officiel pour le titre mondial.
Un différend sur les garanties financières
L’annulation du combat trouve son origine dans les exigences financières de l’équipe de Christian Mbilli. Son promoteur, Camille Estephan, avait demandé que la bourse de son boxeur soit déposée sur un compte bloqué cinq jours avant le combat, par crainte d’un éventuel défaut de paiement en cas de déficit de l’événement. Une demande qui n’a pas été satisfaite par l’organisateur du combat, Yohan Zaoui, patron de Y12 Boxing, qui avait remporté l’appel d’offres avec une proposition de 878 000 dollars, contre 776 000 dollars pour Eye of the Tiger Management, le promoteur de Mbilli.
Zaoui a exprimé sa déception, affirmant avoir déjà déposé 20 % de la somme à l’IBF et proposé que DAZN verse directement les montants dus, ce qui aurait, selon lui, garanti la bourse de Mbilli. Il accuse également l’équipe du boxeur canadien d’avoir cherché à éviter un combat trop risqué. Pour sa part, Estephan défend sa position en insistant sur l’importance des garanties financières, rappelant que de nombreux boxeurs ont déjà rencontré des problèmes de paiement en France.
Des trajectoires désormais différentes
Avec cette annulation, Kévin Lele Sadjo devra attendre qu’un nouvel adversaire lui soit désigné par l’IBF pour disputer cette demi-finale, avec en jeu une opportunité d’affronter le champion du monde William Scull. De son côté, Christian Mbilli et son équipe se tournent vers une autre opportunité, avec la possibilité de combattre pour le titre intérimaire WBC face au Mexicain Diego Pacheco.
Ce revirement met en lumière les enjeux contractuels et financiers qui peuvent influencer la carrière des boxeurs autant que les performances sur le ring. Alors que les fans attendaient avec impatience ce duel franco-français, la décision de Mbilli soulève des interrogations sur l’impact des négociations en coulisses dans la mise en place des plus grands combats.
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