Cela fait 10 ans que Bakari Tounkara flirte avec le plus haut niveau.
Il s’est imposé en 2005 au TK2 mais également dans d’autres tournois extrêmement relevés.
Plusieurs fois champion de France et d’Europe, ce kickboxeur de talent n’a jamais eu l’opportunité de disputer le titre suprême. Il s’est confié !
Comme beaucoup d’athlètes bien dans leur tête et leurs baskets, Bakari Tounkara a toujours le sourire.
Pour ne pas déroger à la règle, le multiple champion de France et d’Europe de Kick Boxing est de bonne humeur pour réaliser cet entretien.
Il veut juste remettre les pendules à l’heure. Pas de haine, ni d’animosité, juste une mise au poing… heu non, au point.
Tu es un des leaders du Kick Boxing hexagonal ?
Oui, je pense, car cela fait longtemps que je pratique (18 ans) mais surtout que je combats au plus haut niveau, 10 ans, je crois.
En France, j’ai boxé les meilleurs et j’en ai battu beaucoup, Wallid Haddad, Cédric Castagna, Abderrahman Penda, Ludovic Millet, Karim Benmansour, Frédéric Bérichon, Moussa Konaté, mon pote Karim Ghajji et Odjé Manda.
C’est pas mal non ?
Tu te souviens de ton premier combat « pro » ?
Bien sûr, j’avais 18 ans et c’était à Paris Bercy en 2000.
J’ai perdu aux points face à Kamel Mayouf. Cette défaite m’a permis d’avancer.
Je trouve que par rapport à mes performances, on m’a toujours mis un peu sur la touche comparé à d’autres combattants ; c’est une constatation, pas de la rancœur !
C’est vrai que tu as remporté un TK2 et un tournoi relevé à Bagnolet, il y a quelques mois seulement. Comment tu expliques cette mise à l’écart ?
Les promoteurs s’adressent plus aux managers et je n’en ai pas. C’est un cercle un peu fermé.
J’ai un bon club avec un excellent entraîneur, Pascal Arène, et de bons combattants et amis comme Jamel Achemaoui, sans oublier le Président Francis Hamdaoui.
J’ai toujours donné le meilleur de moi-même dans chaque gala où j’ai été invité. Je ne comprends pas car je n’ai pas d’exigences particulières.
Je veux tout simplement combattre et régaler le public.
Propos recueillis par Pascal IGLICKI.