Brice Guidon «Je suis prêt à affronter Badr Hari… »

Propos recueillis par Max Pluzny
 
 
Sacré champion d’Europe puis du Monde de Muay Thaï, Brice Guidon est un vrai nak muay. Les coups de coudes ne lui font pas peur, tout comme les grands champions du K-1 qu’il est prêt à rencontrer. L’ami et sparring de Jérôme Le Banner s’est forgé un gros palmarès.
 
 
Il aurait pu être champion de rugby ou bien même peut-être d’haltérophilie, deux disciplines que Brice Guidon affectionne tout particulièrement. Mais le plus Néerlandais des Français est avant tout un mordu de Muay Thaï et de Kick-Boxing japonais, version K-1. Brice Guidon répond à nos questions avec la gentillesse qui le caractérise, mais gare lorsqu’il pénètre dans l’enceinte de combat, « chok » ! (démarrer le combat en Thaïlandais)  
 
 L’année 2010 a été une cuvée exceptionnelle avec entre autres un titre européen et une ceinture mondiale de Muay Thaï ?
En effet, 2010 est une très belle année pour moi. Paradoxalement, c’est l’année où j’ai vraiment tout changé et où je me suis le moins entraîné aux Pays-Bas. Jusqu’à juin 2010, j’étais au CREPS de Vichy pour obtenir un diplôme de BPJEPS (diplôme professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) et donc mes habitudes d’entraînements ont complètement changé car je n’habitais plus à Amsterdam.
 
Je suis toujours resté sérieux au niveau de la condition physique. Avec la pratique du rugby, j’ai trouvé un bon équilibre. Je me suis mis aussi à l’haltérophilie pour gagner en explosivité, un domaine dans lequel j’avais beaucoup de lacunes. Cette pratique est en train de porter ses fruits. Avant les combats, je retourne toujours une vingtaine de jours aux Pays-Bas pour peaufiner les détails et continuer à progresser.
 
 Quelles ont été les différentes étapes cette excellente année ?
J’ai disputé une ceinture européenne le 6 février à Dijon face au champion d’Angleterre Chris Knowles, que j’ai battu par arrêt au 1er round. Ce combat s’est effectué dans les pures règles du Muay Thaï, c’est-à-dire avec les coudes. J’étais vraiment excité de combattre comme en Thaïlande. Juste après cette victoire, j’ai été contacté pour aller combattre à « It’s Showtime » à Milan pour affronter Hesdy Gerges à une semaine de l’événement.
 
Ce dernier restait sur de grosse « perf » face à Ruslan Karaev, Paul Slovinski et il ne s’est incliné qu’aux points face à Semmy Schilt. Face à Gerges, il ne fallait surtout pas fuir car il vous cadre et là… Durant trois rounds, je suis resté face à lui et je l’ai battu après l’extra-round. C’était une grosse surprise car il devait rencontrer tout de suite derrière Badr Hari. Je ne devais être qu’une formalité ! C’était ma deuxième victoire au « It’s Showtime » en deux participations. Ensuite j’ai effectué une première défense de mon titre européen le 30 avril à Marseille. J’ai battu l’Allemand Martin Jahn par K.O. à la 4e reprise sur un high-kick. Le 23 juillet, à l’Ile de la Réunion, j’ai une nouvelle fois conservé ma ceinture européenne face au champion d’Espagne qui s’entraîne au « Chakurikis » d’Amsterdam, Franck Munoz. Un combat particulier pour moi car cet Espagnol est un sparring de Jérôme Le Banner. Comme beaucoup le savent, je m’entraîne et je mets régulièrement les gants avec Jérôme. De plus, dans mon coin, il n’y avait pas André Manaart mon entraîneur, ni Jérôme Le Banner, mais les entraîneurs de l’équipe de France. J’ai gagné aux points, mais c’est certainement mon plus mauvais combat de l’année 2010…
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