Katsuya Miyahira, 10e dan devant l’éternel

Par Ludovic Mauchien
 
 
Il était l’un des derniers « Grands Maîtres » historiques d’Okinawa. Il s’est éteint le 28 novembre
Il fut l’élève de Choki Motobu et Choshin Chibana, deux figures légendaires du Karaté d’Okinawa. Il était le maître du Dojo de Kokuba depuis 1956 et a fondé l’école Shidokan Shorin-ryu. Désigné « Trésor Culturel Intangible (Mukeï Bunkazaï) », Katsuya Miyahira s’est élevé vers les cieux le 28 novembre à l’âge de 92 ans.
 
 
« C’était quelqu’un d’extrêmement gentil. Il était toujours à l’écoute et prêt à répondre aux attentes des gens et de ses élèves. A Okinawa, il était réputé pour avoir aidé à survivre beaucoup de personnes dans l’après-guerre », tenait à souligner Dirk Kervork, qui revenait tout juste d’Okinawa, où il a assisté aux obsèques de son maître.
 
Depuis 1991, le Marseillais suivait l’enseignement de Katsuya Miyahira. « La première fois, je m’attendais à rencontrer quelqu’un de distant. Ce fut tout le contraire. En 20 ans, il n’a jamais été question d’argent. Je n’ai jamais rien payé pour assister à ses cours. » Autant vous dire que ce Senseï 10e dan était avant tout un passionné de son art.
 
Né à Nishihara-Cho, un quartier de Naha, en 1918 (certains avancent la date de 1916), Katsuya Miyahira étaient l’un des derniers Grands Maîtres d’Okinawa. Désormais, il ne serait plus que trois à avoir appris le Karaté avec les « Illustres » nés au XIXe siècle. Shugoro Nakazato, du Dojo Shorin Kan (né en 1919), Yoshio Nakamura, de l’école Shorin Ryu Enbukan (né en 1916) et Yoshio Nakamura (né en 1916).
 
Katsuya Miyahira commence le Karaté à l’âge de 15 ans chez Choshin Chibana (1885-1969), l’un des meilleurs disciples et successeur de Anko Itosu. Par la suite, il suivra également l’enseignement de Choki Motobu (1870-1944). Autrement dit, il écrit sa vie au cœur de la légende du Karaté d’Okinawa. De Motobu, il apprendra surtout le combat. « Miyahira Senseï disait toujours que la bonne distance de combat est identique à celle de la première phalange (Ishun). C’était suffisant pour développer un bon Kime », rapporte Kenyu Chinen, 6e dan FFKDA et 8e dan de Kobudo qui fut aussi son élève. « Il privilégiait ce que l’on appelle en okinawaïen « tchoutibanshi », dominer son adversaire sur un coup (Ndlr : Ichigeki en japonais) ».
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