Maguy Berchel est une combattante de pancrace et de Mixte Martial Arts (MMA) issue de la Free Fight Academy (FFA) de Mathieu Nicourt. Passée professionnelle en 2015, elle est une étoile montante du MMA féminin français.
Rencontre avec cette combattante qui peut viser (très) haut.
Bonjour Maguy, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?
Je m’appelle Maguy Berchel j’ai 27 ans, originaire de Créteil (île de France). Je suis une combattante de MMA professionnelle avec un record de 7 victoires, 2 défaites et 1 match nul. En 2016 j’ai obtenu le titre de combattante de l’année !
Quand as-tu commencé le MMA et pourquoi ?
J’ai commencé le MMA en septembre 2013. Dans ma jeunesse, j’ai fait 7 ans de gymnastique. Après une pause de 10 ans, j’ai eu envie de revenir au sport. C’est en jouant aux jeux vidéos que j’ai découvert le MMA. Ca m’a plus et je me suis dit que ça pouvait être pour moi. J’ai fait un essai à la Free Fight Academy (FFA) de Mathieu Nicourt et depuis je n’ai pas été voir ailleurs. En avril 2015, je suis passée professionnelle.
Tu t’entraînes tous les jours ? Tu as un travail spécifique en ce moment ?
Au début, j’y allais deux / trois fois par semaine. Quand je suis passée professionnelle, l’entraînement est devenu quasi quotidien. Aujourd’hui un peu moins, mais j’ai diversifié mon entraînement. En plus de travailler avec Mathieu Nicourt, j’ai intégré le Boxing Club Bagnolet de Sofiane Allouache. Cela me permet de perfectionner mon jeu de pieds/poings et compléter mon arsenal.
En France, les compétitions de MMA sont interdites, mais tu as combattu au TKO 36 à Montréal (Canada). Que retiens-tu de cette première expérience en MMA ?
On ressent vraiment que le MMA est interdit en France. On voit tout de suite la différence. En pancrace, lorsque l’on va au sol, on cherche la soumission. Les gardes sont différentes. En MMA, les frappes au sol sont autorisées et cela change tous. Ça n’a vraiment rien à voir. En France, on ne travaille pas dans cette optique et ça se ressent.
Tu as malheureusement perdu, mais tu as très vite rebondi en gagnant tes deux derniers combats. Comment te sens-tu actuellement ?
Je me sens très bien. J’ai certes perdu ce combat mais je suis fière de ma performance. J’ai tenu trois rounds face à une adversaire de très haut niveau, alors que je n’avais plus de force à la fin du premier. Ca m’a donné plus que jamais envie de combattre et je suis extrêmement motivée. J’ai beaucoup appris de ce combat et la prochaine fois je ne ferais pas les mêmes erreurs.
En parlant de prochaine fois, tu as un combat de prévu ?
Je n’ai pas de date précise, n’y d’adversaire pour le moment, mais je suis en contact avec le TKO. On m’a parlé d’une date en juin, lors de leur prochain événement. Je ne sais pas si entre temps je combattrais, mais j’aimerais bien, pour garder l’habitude du ring.
A long terme, quels sont tes objectifs ?
J’ai un objectif : devenir la première combattante française à intégrer l’Ultimate Fighting Championship (UFC). Juste ça (rire). Combattre dans l’octogone, c’est mon rêve et j’ai envie de marquer mon nom dans cette organisation.
Tu suis l’actualité de l’UFC ? Tu as des combattants(es) favoris ?
Pas vraiment. Quand je ne combattais pas je regardais plus souvent, mais maintenant que je suis professionnelle je me déconnecte du MMA après l’entraînement. Quand je suivais l’actualité j’aimais bien Georges St-Pierre, Anthony Petits, Nate Diaz, Anderson Silva. Mais je ne connais pas bien les combattants d’aujourd’hui. Naturellement, je fais une exception si un français combat. Là j’essaie de regarder, ou du moins de me tenir au courant des résultats.
As-tu des conseils pour les jeunes femmes qui rêvent de devenir combattantes professionnelles ?
Il faut qu’elles se lancent. Si elles n’essaient pas elles se poseront des questions toute leur vie. Il faut sauter le pas ! Oui ça fait peur , on monte dans une cage, on va donner et recevoir des coups et on ne sait pas comment ça va finir. Mais il faut essayer, c’est une expérience incroyable !
Un dernier mot ?
J’aimerais remercier beaucoup de monde. Tout d’abord, Mathieu Nicourt, le boss de la FFA . Il m’a soutenu depuis le début et a toujours été là pour moi. Ensuite, j’aimerais remercier Steve Stifflet, « Shadow » Ludo, coach Ni (Nicolas) et toute l’équipe. Je remercie aussi mes sponsors qui me font confiances. Enfin un grand merci à Sofiane Allouache pour m’avoir ouvert les portes de son club (le Boxing Club Bagnolet) et m’avoir accueilli à bras ouverts.
Un grand merci à Maguy Berchel pour avoir répondu à nos questions et bonne chance à elle pour la suite !
Maguy Berchel avec Mathieu Nicourt