Un jeune français enseigne le Parkour en Chine

 
 
 
Dans la zone commerciale de Shimaotianjie à Beijing, un jeune étranger grand et mince attire le regard des passants.
 
Il s’appelle Romain, un entraîneur de parkour français qui vit à Beijing depuis près de 6 ans. 

 
Par rapport à la prononciation de son prénom « Romain », il est appelé en chinois « 豪门 Háomén».
À l’âge de 18 ans, il a commencé à apprendre et à pratiquer le « parkour ».
À partir de 21 ans, il a appris le Tai-chi auprès d’un entraîneur chinois.
C’est en 2004 que Romain vient en Chine pour la première fois avec son entraîneur pour une activité d’échanges.
En 2006, Romain décide de rester vivre à Beijing. 
Au début, il travaillait comme professeur de français et en tant qu’interprète et guide.
Mais, Romain a choisi son métier : il veut enseigner le parkour. Le Parkour est un sport né en France.
Avec les installations de la rue comme obstacles ou aides, l’art de se déplacer en courant et en sautant.
« Le parkour ressemble beaucoup au ‘kung-fu léger’ de la Chine, qui nous permet de marcher sur les murs et sur les toits. »
Romain a vu de nombreux films de Kung-fu chinois.Le jeune français a créé un club de parkour dans un quartier résidentiel à Shimaotianjie à Beijing.
Les membres du club, filles et garçons, sont âgés entre 14 et 26 ans et sont tous fans de parcours.
Pour mieux gérer son club, Romain est revenu en France pour apprendre auprès de David Belle (cofondateur du parkour).
En rentrant en Chine, il a apporté pas mal de nouvelles actions que les fans de parkour chinois n’avaient jamais vu.
« Les enfants se sont disputés pour me dire ‘apprenez-moi, apprenez-moi ! » Avec joie, Romain a raconté cette scène dans un chinois courant.« Je voudrais présenter le parkour en Chine pour que plus de personnes connaissent ce sport et que plus de gens comprennent ce que nous faisons.»
En Chine, les étrangers qui s’efforcent de présenter ce sport comme Romain ne sont pas nombreux.
Ce dernier aime connaître des fans de parkour et aime discuter avec eux. Pourtant, ce type d’activités a été souvent empêché.
« Dans ce cas, je vais leur expliquer ce que nous faisons et leur prouver avec nos propres actions que nous allons protéger les installations publiques.
Nous sommes en train de faire quelque chose et non pas seulement de nous amuser. »Dans ses loisirs, Romain participe également au tournage de publicités sur le thème du parkour.
Dans un clip de quelques minutes, il apparaît souvent moins d’une seconde.
Pourtant, pour cette seconde, Romain doit travailler une journée entière en studio, en courant et sautant. « C’est pourquoi je suis si mince. » confie-t-il en souriant. En plus d’être entraîneur de parkour, le Français maîtrise plusieurs types de Kung-fu, dont les boxes de Liuhe, de Tanglang, de Baji et de Yingchun.
« Le Kung-fu, c’est une passion depuis mon enfance. Je regardais les films de Bruce Lee. Maintenant, je regarde Jet Lee, Jackie Chan et Donnie Yen.
À l’âge de 18 ans, Romain a quitté la maison familiale.
Ensuite, il a commencé à apprendre le Kung-fu, dans une école qui se trouvait près de l’appartement qu’il avait loué.
Son premier maître était une Chinoise qui s’est mariée avec un Français.
En suivant son maître, il a appris non seulement à pratiquer le Kung-fu mais aussi à parler le chinois.
C’est la raison pour laquelle il a eu l’idée de vivre et travailler en Chine.
Après son arrivée en Chine, il a continué d’apprendre le Kung-fu auprès d’un maître et depuis n’a jamais cessé de le pratiquer. Le Kung-fu, c’est pour se fortifier, alors que le parkour, c’est pour se lancer un défi dans ses limites, pour se rendre compte de son potentiel.
C’est la différence entre ces deux sports. Mais les deux ont également des points communs et ils se complètent mutuellement, fait remarqué Romain.
« Mon maître ne me permet pas de révéler son identité. » Romain a l’air très mystérieux.« J’habite à Madian. » Romain parle le chinois avec un authentique accent pékinois.
« Une grande ville comme Beijing est bruyante. Je préfère la tranquillité de ma région natale.
Mais j’aime la culture ici, surtout le mandarin et les caractères chinois. Donc je n’ai pas l’intention de partir. »

Source: Le Quotidien du Peuple en ligne

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